El Ghazouani, Mohamed Ould Abdel Aziz et Biram Dah Abeid candidats
Dans la perspective de l’élection présidentielle Mauritanienne du 29 juin prochain, le président sortant et président en exercoce de l’Union africaine (Ua), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz et l’opposant Biram Dah Abeid, ont officialisé leurs candidatures pour solliciter les suffrages des citoyens-électeurs mauritaniens. La campagne électorale débutera officiellement le 14 juin et prendra fin le 27 juin. Un scrutin qui sera suivi de très près par Dakar compte tenu des enjeux.
Dans une lettre de 9 pages, rédigée en arabe, signée à son nom, adressée aux mauritaniens et publiée dans la soirée du 24 avril dernier, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui postule un second mandat, a annoncé mercredi sa candidature aux prochaines élections présidentielles dont le premier tour est prévu le 29 juin prochain. Une candidature qui, selon lui, « répond à l’appel du devoir et la volonté de continuer à servir le pays, en consolidant les acquis importants réalisés ». Son prédécesseur, Mohamed Ould Abdelaziz, quoiqu’empêtré dans des déboires judiciaires depuis qu’il a quitté le pouvoir, a également dévoilé son intention d’aller à l’élection. En effet, condamné à cinq ans de prison en décembre 2023 pour enrichissement illicite et blanchiment, l’ancien chef de l’Etat est présentement incarcéré en résidence surveillé à Nouakchott depuis janvier 2023. Toutefois, ses avocats dont Me Ciré Clédor Ly ayant fait appel de sa condamnation qui n’est donc pas définitive, ne peut constituer un obstacle à sa candidature.
Par contre, il lui faudra 100 signatures nécessaires (dont celles de cinq maires) pour faire valider son dossier. Le leader de l’IRA-Mauritanie et militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, arrivé deuxième à la présidentielle de 2019 et qui se réclamme candidat de la rupture et anti-système, a lui aussi officialisé sa candidature le 24 avril. Dans l’attente d’autres candidatures ; notamment celle des islamistes de Tawassoul, le premier parti d’opposition et des leaders comme l’ancien premier ùministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall, Ahmed Hanoune, Nouredine Mouhamedou ou encore Outoma Soumaré, le prochain scrutin du 29 juin 2024 augure de rudes empoignades politico-électorales.
Malamine CISSE