Nicolas Sarkozy veut «tout remettre à plat»
En France, l’échéance se rapproche à l’UMP : l’élection à la présidence du parti est désormais dans trois semaines. Les trois candidats battent plus que jamais campagne et Nicolas Sarkozy, le favori du scrutin, était vendredi soir en meeting porte de Versailles à Paris. Devant 3.000 personnes, Nicolas Sarkozy a proposé de créer une nouvelle formation politique avec pour objectif de tourner la page de l’UMP, un parti marqué par l’affaire Bygmalion et la guerre Copé-Fillon.
« Il faut courageusement tout remettre à plat ! ». C’est un changement en profondeur qu’a proposé ce vendredi Nicolas Sarkozy devant les 3000 militants, sa femme Carla Bruni, Bernadette Chirac et nombre de ténors de l’UMP, qui ont assisté à ce temps fort de la campagne de l’ex-président. Car c’est un changement en profondeur qu’a proposé ce vendredi Nicolas Sarkozy. L’ancien président ne veut plus d’un parti, a-t-il dit « où tout le monde pense la même chose », ni d’une formation divisée en courants.
Son objectif, s’il est élu, est de créer un grand parti de rassemblement. « Rassembler, c’est construire le parti de la France dans lequel tous les Français sans exception pourront se reconnaître » a lancé l'ancien président. Dans cette formation, les adhérents auraient plus de pouvoir qu’ils n’en ont jusqu’à présent.
« Le vote doit être la voie naturelle pour trancher nos débats et cimenter notre unité. Le vote doit être notre règle absolue de fonctionnement » a promis Nicolas Sarkozy. Le but de ce nouveau parti : défendre la République. Une idée visiblement très appréciée par les 5.000 militants qui avaient le déplacement.
« La République, c’est notre idée de la France. Nous devons faire de notre mouvement l’instrument du sursaut contre tout ce qui menace la République ». Or un nouveau parti, ses deux adversaires, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, ne veulent pas en entendre parler… Bruno Le Maire est même vent debout contre cette proposition. « Ce serait une folie, a-t-il dit, de perdre du temps à reconstruire un autre mouvement politique »
(RFI.FR)