Publié le 24 Nov 2014 - 20:38
PRESIDENTIELLE EN TUNISIE

Vers un probable second tour

 

Aucun chiffre officiel ni même provisoire n’a encore été donné, mais les états-majors de deux candidats se disent en tête. Le parti Nida Tounes, arrivé déjà en tête des législatives, a été le premier à dire que son candidat Béji Caïd Essebsi obtenait, selon leurs estimations, près de 50 % des voix et dix points d’avance sur le numéro deux qu’ils n’ont pas voulu nommer. « Nous sommes vraiment très fiers, parce que le peuple tunisien, en l’espace d’un mois, nous a renouvelé sa confiance en nous plaçant en premiers », s'est ainsi réjoui Mohsen Marzouk, le directeur de campagne de Béji Caïd Essebsi

Une heure plus tard, c’est le directeur de campagne Moncef Marzouki qui a crié victoire pour ce premier tour, avec une avance de deux à quatre points sur « BCE ». « Nous appelons tous les autres partis, tous les autres candidats qui étaient présents au premier tour à soutenir le candidat Moncef Marzouki pour installer cet équilibre entre les institutions et entre les forces politiques du pays », a déclaré Adnan Mansar, responsable de la campagne du président sortant.

Dans les deux camps, on prévoit un second tour – c’est le seul point commun –, mais la bataille pour la première place semble bel et bien ouverte. L’instance qui a organisé le scrutin a promis de donner des résultats provisoires d’ici 48 heures. En attendant, la prudence est donc de mise.

Si le camp de Béji Caïd Essebsi se félicite de cette journée de vote, le son de cloche n’est pas du tout le même chez Moncef Marzouki. L’équipe de campagne du chef de l’État sortant dénonce des troubles ce midi devant le bureau où a voté Moncef Marzouki. Des troubles orchestrés, dit son camp, par l’équipe de campagne de « BCE » et ses militants. « J’espère que la deuxième mi-temps de cette élection se déroulera dans la légalité et dans le respect entre les candidats et les appareils de chaque candidat », a encore confié Adnan Mansar.

Beaucoup s’inquiètent déjà d’une hégémonie de Nida Tounes. Si jamais « BCE » l’emporte, il sera fort à l’Assemblée, décidera de la composition du gouvernement et sera à la tête de l’État. Pour certains, cela évoque des réminiscences de l’ère du parti unique du régime déchu. D’autres temporisent : le rôle de la société civile est quand même très important aujourd’hui en Tunisie. Le pluralisme politique existe, donc ces craintes ne devraient pas s’accompagner de réel retour en arrière. 

(Rfi.fr)

 

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