Publié le 2 Nov 2023 - 18:29
RECENSEMENT GÉNÉRAL DE LA POPULATION 2023

18 millions de personnes vivent au Sénégal

 

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a publié les détails de la population sénégalaise à travers un rapport préliminaire du recensement effectué en 2023. Si la population est encore plus constituée de jeunes, le nombre d’hommes est devenu supérieur à celui des femmes.

 

Le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5) 2023 a produit ses premiers résultats. Selon le décompte publié dans un rapport préliminaire de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), ‘’la population résidente au Sénégal, recensée en 2023, est de 18 032 473 habitants’’. Elle se caractérise par sa grande jeunesse, ajoute le document qui précise que ‘’la moitié de la population est âgée de moins de 19 ans (18 ans chez les hommes contre 20 ans chez les femmes) et les enfants âgés de moins de 15 ans constituent 39,2 % de la population globale’’. Par contre, seuls 3,8 % de la population est âgée de 65 ans et plus.

De la même manière que les jeunes dominent la population (plus de 13,5 millions d’habitants  sur les 18 ont moins de 35 ans), en considérant les grands groupes d’âge, on observe un avantage numérique des hommes sur les femmes aux âges jeunes, moins de 15 ans avec 110,8 garçons pour 100 filles. Pour les tranches de 15-34 ans et 60 ans ou plus, la tendance s’inverse en faveur des femmes avec respectivement 98,1 et 93,5 hommes pour 100 femmes.

Mais d’un point de vue global, les résultats préliminaires du RGPH-5 indiquent un rapport de masculinité global de 102,6 hommes pour 100 femmes.

102 hommes pour 100 femmes, mais…

Toutefois, ce chiffre n’est pas une réalité au sein des familles. Le recensement de l’ANSD montre que le nombre de ménages dénombrés en 2023 est de 1 991 012 ordinaires. Par ménage ordinaire, les enquêteurs  entendent ‘’un groupe de personnes, apparentées ou non, qui vivent ensemble sous le même toit et mettent en commun tout ou partie de leurs ressources pour subvenir à leurs besoins essentiels, notamment le logement et la nourriture. Ces personnes appelées membres du ménage prennent généralement leurs repas en commun et reconnaissent l’autorité d’une seule et même personne, le chef de ménage (CM)’’.

Si la définition correspond à celle d’une famille sénégalaise classique, une personne vivant seule est également dénombrée comme un ménage ordinaire.

Le rapport renseigne que la taille moyenne de ces familles est estimée à neuf individus par ménage en 2023. La composition des familles est moins nombreuse à Dakar avec six personnes par ménage. Par contre, dans les régions de Tambacounda, Sédhiou, Matam, Kaolack et Kaffrine, l’on trouve des tailles moyennes de 12 individus par ménage.

Du reste, à Kolda, Kaolack, Diourbel, les familles sont composées en moyenne de 11 individus, tandis qu’à Fatick, l’on est à 10 personnes par ménage. Dans ces familles ‘’classiques’’, on observe plus de femmes (50,2 %) que d’hommes (49,8 %).

D’autres Sénégalais ne vivent pas avec leurs familles. Ces individus identifiés comme appartenant à des ménages collectifs représentent tout ‘’groupe de personnes qui, pour des raisons extrafamiliales, notamment professionnelles, de santé, scolaires, confessionnelles, de privation de liberté, vivent ensemble dans un établissement ou une institution spécialisée’’.

Une famille compte généralement 9 personnes

On les retrouve principalement dans les casernes (armée, police, gendarmerie, sapeurs-pompiers), les internats (institutions religieuses ou scolaires, cités universitaires, orphelinats, Daaras avec pensionnaires), les hôpitaux, les maternités et les centres de santé, les prisons et les centres de rééducation, les asiles, les hôtels, les motels, les villages de vacances et les campements touristiques, les résidences du corps diplomatique, etc.

Selon de décompte de l’ANSD, ils sont au nombre de 14 408 ménages collectifs et regroupent plus d’hommes que de femmes.

L’établissement de la population sur la presqu’île du Cap-Vert n’a pas changé au fil des années. Et les plus fortes concentrations humaines s’observent à l’ouest, au centre et au nord-ouest du pays, tandis que l’est et le nord-est demeurent faiblement peuplés.

Si la densité de la population est passée de 65 habitants au km² en 2013, à 92 habitants au km² en 2023, la région de Dakar est la plus peuplée au km², avec 7 277 habitants. À l’inverse, Kédougou est la région la moins peuplée avec une densité de 15 habitants/km².

Il faut noter que les régions de Diourbel (428), Thiès (375) et Kaolack (252) ont une densité de peuplement au kilomètre carré assez élevée.

Dakar, 7 277 habitants contre 15 habitants au km² à Kédougou

La forte densité observée à Dakar s’explique par sa superficie réduite. Mais en matière d’évolution de la population, d’autres dynamiques sont en train de se mettre en place. Le département de Mbacké a dépassé celui de Dakar et devient ainsi le plus peuplé au Sénégal Dakar avec 1 359 757 habitants. Dakar suit avec 1 182 416 habitants. Par ailleurs, Mbour (937 189 habitants) devient le troisième département, suivi de Rufisque (822 105 habitants) qui a connu une forte augmentation de sa population entre 2013 et 2023 (68 %).

À l’opposé, les départements les moins habités sont Salémata (28 111 habitants), Oussouye (52 883 habitants), Saraya (92 912 habitants) et Ranérou (103 283 habitants). 

De 13 508 715 habitants en 2013, le Sénégal compte aujourd’hui 18 032 473 habitants. Soit une augmentation annuelle intercensitaire de 2,9 %. Selon les statisticiens de l’ANSD,  ce taux est resté constant entre les deux périodes. Entre les recensements de la population de 1976-1988 et 1988-2002, les taux d’accroissement intercensitaires étaient respectivement de 2,7 % et 2,5 %.

Lamine Diouf

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