Baisse en vue de l’Apd et des transferts des migrants, selon Pr Bouna Niang
La récession s’empare de la France, qui subit l’effet domino de la crise en zone euro. Quelles conséquences pour le Sénégal ? L’aide publique au développement (Apd) et les transferts des migrants vont chuter, analyse Bouna Niang, professeur d’économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) de l’Ucad.
La France est bel et bien entrée en récession au début de l'année. L'Insee a indiqué ce mercredi qu'après avoir reculé de 0,2% au quatrième trimestre 2012, l'activité avait de nouveau reculé de 0,2% au premier trimestre 2013. Le Sénégal et ses partenaires de la zone Franc, dont la monnaie, le Cfa, est arrimée à l’euro, garantie par la Banque de France, vont subir les contrecoups de cette récession.
Le professeur Bouna Niang de la Faseg estime que c’est une mauvaise nouvelle pour le Sénégal, puisque cette récession va impacter sur l’aide publique au développement (Apd) et les transferts d’argent. «L’Etat français va avoir beaucoup de difficultés et certainement sera moins enclin à aider nos pays. Une autre conséquence possible, c’est au niveau des transferts. Parce que pour un pays comme le Sénégal, les transferts des migrants constitue aujourd’hui la principale source de financement, loin devant l’aide au développement», analyse le Pr Niang.
L’enseignant à la Faseg pense que la leçon à tirer, c’est la diversification de la coopération et des partenariats, «une orientation que doivent prendre les pays africains. Parce que la zone Euro est dans des difficultés et on ne voit pas à court terme de solutions».