Mary Teuw Niane pose ses conditions aux étudiants et au Saes
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Selon le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, les policiers resteront aussi longtemps que nécessaire sur le campus si les actes de violence ne cessent pas. Et dans tous les cas, elles y seront, même discrètes.
Ces derniers jours, étudiants et enseignants ont dénoncé la présence des forces de l'ordre jusque dans les campus sociaux et pédagogiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Mais le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche reste toujours ferme. Selon Mary Teuw Niane, la police est actuellement présente à l'Ucad à cause des actes de violence répétés qui y ont cours. Il s’exprimait lors de la visite de son homologue tchadien, Mackaye Hassane Taisso.
«Nous ne tolérerons aucun acte de violence. L'espace universitaire doit être un espace de paix et les seules confrontations qui devraient y être sont des confrontations entre intelligences. Mais aucun acte de violence ne sera toléré et lorsque cessera toute menace de violence, les forces de l'ordre ne seront plus présentes de manière visible'', répond-il.
Si la loi sur les franchises définit le campus pédagogique et le campus social, explique Mary Teuw Niane, les franchises s'appliquent bien sur le campus pédagogique et non sur le campus social qui est un lieu d'hébergement.
Pour cela, ajoute le ministre, la première réunion de la commission sur la police universitaire tenue lundi va proposer des textes qui organisent la police universitaire et le statut des agents de cette police universitaire. «A la fin du mois d'avril, nous allons tenir une large réunion de partage où seront conviés les étudiants de toutes les universités pour partager le texte avant qu'il ne soit envoyé dans les universités’’, ajoute-t-il.
Avec son homologue tchadien, Mary Teuw Niane a indiqué que les échanges ont tourné autour de la coopération universitaire, notamment l'accueil des étudiants et leur encadrement. ''L'expérience sénégalaise nous édifie et nous permettra d'augmenter davantage nos ressources pour le bien de nos institutions.
Comme par exemple sur le côté financement dont la quasi-totalité est financée par l'Etat tchadien», a indiqué M. Taisso. De son côté, le Sénégal devra tirer, côté tchadien, des leçons de l'enseignement de l'arabe et de la création d'un Office national des examens et concours, une idée recommandée d'ailleurs par la dernière concertation nationale sur l'enseignement supérieur.µ
AIDA DIENE