Publié le 24 Dec 2012 - 16:38
SWAZILAND

Le port de la mini-jupe interdit

Manifestation pour le port de la mini-jupe en Afrique du Sud en 2008

 

 

Le port de la mini-jupe est désormais interdit au Swaziland, selon les autorités policières, qui ont décidé de poursuivre les contrevenantes au motif qu’elles se mettaient en danger de viol.

 

Les islamistes forçant les femmes à porter des tenues ultra-strictes n’ont pas le monopole de l’intolérance vestimentaire.

 

Une loi coloniale datant de 1889 interdisant les tenues indécentes va être dorénavant appliquée au Swaziland, a indiqué la porte-parole de la police, Wendy Hleta, citée le 24 décembre par le site sud-africain Independant Online News. Les femmes qui portent des mini-jupes ou des jeans taille basse s’exposent à une peine de six mois de prison. Et au viol, selon la police du pays, qui juge la tenue provocante.

 

« Le viol est facilité parce qu'il est facile de retirer la petite pièce de tissu portée par les femmes », a expliqué Hleta. Les femmes portant ces tenues seraient donc responsables des agressions et des viols qu'elles subissent. « J'ai lu sur un réseau social que les hommes et même parfois les femmes ont une tendance à « déshabiller les gens du regard ». Ca devient plus facile avec les vêtements moulants ou suggestifs. »

 

Paradoxe au royaume de Mswati III

 

L'interdiction de porter des tenues indécentes ne frappera cependant pas les costumes traditionnels que revêtent les jeunes filles lors de la célèbre « danse des roseaux », qui attire chaque année en septembre des hordes de touristes au Swaziland.

 

Les jeunes filles supposées vierges y dansent seins nus devant le roi Mswati III, qui peut choisir parmi elles une nouvelle épouse. Elles portent en général un pagne qui ne dissimule que leur sexe.

 

Au-delà du caractère dérisoire de l’interdiction, la question des violences faites aux femmes est un réel enjeu au Swaziland, petit pays enclavé dont la population demeure souvent à l’écart des évolutions sociales constatées dans les pays voisins, l’Afrique du Sud et le Mozambique.

 

 

J.A

Section: 
DIALOGUE POLITIQUE POUR LA CAPITALISATION DES RÉSULTATS DU PROGRAMME ADOS : Le Sénégal face aux défis des violences basées sur le genre
MANIFESTATIONS POLITIQUES : Paris sous tension
RUPTURES DE FINANCEMENTS ET INQUIÉTUDES POUR LES PERSONNES VIVANT AVEC LE VIH/SIDA De nouvelles victimes de la politique de Trump
Cause Palestinienne
GAZA : Cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes
SANCTIONS CONTRE LA CPI : La nouvelle dérive trumpienne
MALI : Assimi de plus en plus parano
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
PRÉSIDENTIELLE EN CÔTE D’IVOIRE : Le pouvoir active la justice et invoque le terrorisme
Reconnaissance Palestine
PRÉSIDENTIELLE 2025 AU CAMEROUN : L’éviction de Maurice Kamto, une opposition en miettes et la candidature de trop de Paul Biya
DEUX ANS DE TRANSITION MILITAIRE AU NIGER : La promesse sécuritaire tenue en échec
RECONNAISSANCE DE L’ÉTAT PALESTINIEN : Dakar et Paris sur la même longueur d’onde
PRÉSIDENTIELLE 2025 EN CÔTE D’IVOIRE Ouattara, la tentation d’un 4e mandat et l’ombre portée d’Adama Bictogo
CONFÉRENCE D'URGENCE POUR METTRE FIN AU GÉNOCIDE À GAZA : Le Groupe de La Haye annonce des sanctions contre Israël 
VERS UN NOUVEAU SOUFFLE OUEST-AFRICAIN : Diomaye Faye en visite officielle au Bénin
DIPLOMATIE : Et si le passeport africain devenait enfin plus qu’un symbole ?
USA-AFRIQUE : Les nouveaux termes de l’échange
BABA AIDARA, JOURNALISTE : ‘’Wade avait obtenu le premier Compact, Macky le second, Diomaye…’’
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT : Le Sénégal Partage son Expérience en Financement Social