Sus aux «dérives autoritaires»
Le mouvement Taxaw Tem dénonce les ‘’dérives autoritaires des pouvoirs publics’’ dont le dernier acte est la décision du gouverneur de Dakar toutes marches du 10 novembre au 5 décembre 2014. Selon un communiqué parvenu à EnQuête, cette mesure - non encore officielle - entrave ‘’l’exercice des libertés publiques, individuelles et collectives’’. Or, rappelle la structure dirigée par le Pr Ibrahima Fall, ‘’les droits de manifestation et d’association sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution’’.
Gardant encore en mémoire ‘’la répression récente injuste et disproportionnée des défenseurs du littoral contre le mur de l’ambassade de Turquie’’, Taxaw Tem appelle au ‘’respect absolu’’ de cette disposition constitutionnelle, sans omettre de souligner les «enjeux de communication politique qu’offre le sommet de la Francophonie (et) que le Pds et ses alliés veulent exploiter pour mettre la pression sur les procédures de la CREI.»
C’est pourquoi «le respect de la constitution, la sécurité publique, et comme du reste le nettoyage et l’embellissements réguliers les villes du pays» ne doivent être liés à un contexte, mais plutôt «des obligations constantes au-delà de la préoccupation de tenir un sommet sans incident’’. Et contrairement ce que soutient les partisans du régime, Taxaw Tem pense qu’il n’appartient pas aux pouvoirs publics de dicter le calendrier des manifestations aux citoyens ou aux partis politiques. Car, précise-t-il, ‘’en la matière, l’autorité publique est seulement juge de la légalité et non juge de l’opportunité’’.
D. GBAYA