Frédéric Sambou risque 10 ans de réclusion criminelle

Frédéric Sambou encourt 10 ans de réclusion criminelle, si le juge de la Chambre criminelle suit le réquisitoire du parquet. Jugé hier pour viol sur une personne vulnérable, il a plaidé non coupable. Il sera édifié sur son sort, le 1er mars 2023.
‘’C’est lui qui m’a violée. Je reste formelle. Condamnez-le à 100 ans’’, a déclaré, tout agitée, la demoiselle A. Samaké à la barre de la Chambre criminelle. Âgée de 22 ans, la jeune dame, qui souffre de déficience mentale, accuse ainsi son moniteur sportif Frédéric Sambou.
Selon elle, le viol a eu lieu chez ce dernier, à l'unité 8 des Parcelles-Assainies. ‘’Il m'a retenue sur les lieux jusqu'à 22 h. Il a introduit ses mains dans mes parties intimes. Il a commencé ses actes ignobles dans la rue, alors qu'on était sur un banc public. Par la suite, il m'a remis un médicament de couleur verte pour que je ne tombe pas enceinte. On était amoureux. J'étais prête à me marier avec lui’’. Elle souligne n’avoir rien dit à sa mère, car elle avait peur de représailles. C’est son beau-père qui a été informé en premier du viol.
Il ressort de la procédure qu’A. Samaké a, à plusieurs reprises, accusé des personnes des faits de viol. Ce que sa mère n’a pas contesté. D’ailleurs, la dame se dit surprise que Frédéric soit désigné comme son violeur.
En effet, elle affirme vouer une confiance aveugle en lui. D’autant plus qu’ils sont apparentés. Elle renseigne également que c’est son mari qui l’a informée de ce qui est arrivé à sa fille.
Frédéric Sambou a contesté toutes les déclarations de la plaignante. ‘’Je la conseillais en tant qu'éducateur spécialisé. Sa mère ne cessait de m'appeler pour se plaindre de ses agissements. On se voyait dans un collège avec d'autres personnes souffrant de déficience mentale. Il arrivait parfois que je la prenne en aparté au terrain, quand elle refusait de s'entraîner’’, a-t-il expliqué. ‘’Je reconnais l'avoir trouvée un jour chez la vendeuse de Saba Sénégal. C'était à 19 h. Ce jour-là, je revenais de chez elle. Je voulais lui donner de l'étrenne (500 F CFA). Mais elle m'a dit qu'elle voulait de la glace. Une fois à Auchan, on nous a interdit l'accès, car on n'avait pas porté de masque. On s'est dirigé vers le Select. Sur le chemin, je l'ai sensibilisée sur le viol, comme elle avait l'habitude de trimbaler. Je la traitais comme ma propre sœur. Je ne lui ai jamais promis le mariage’’, a-t-il poursuivi.
Le représentant du ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle contre l’accusé.
Les avocats de la défense ont sollicité la relaxe de leur client. Car rien ne prouve qu’il a violé la fille.
L’affaire mise en délibéré, la chambre rendra sa décision le 1er mars.
MAGUETTE NDAO