Washington va reconnaître le gouvernement en Somalie, une première en 20 ans
Les Etats-Unis vont reconnaître jeudi pour la première fois en deux décennies le gouvernement en Somalie, lors d'entretiens à Washington entre Hillary Clinton et le nouveau président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, a annoncé mercredi un responsable américain.
Cette reconnaissance politique pour la Somalie, privée d'Etat central depuis 1991, va permettre à ce pays de la Corne de l'Afrique d'accéder à l'aide des institutions financières internationales, a indiqué le secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Afrique, Johnnie Carson. "Lorsque la ministre (Hillary Clinton) rencontrera demain (jeudi) le président Hassan Cheikh Mohamoud (. . . ) elle reconnaîtra le gouvernement somalien pour la première fois en 20 ans depuis la chute du gouvernement (de Mohammed Siad Barre) en 1991", a déclaré à des journalistes M. Carson.
Elu président en septembre 2012, "Hassan Cheikh va pouvoir grâce à cette reconnaissance établir de nouvelles relations avec l'agence gouvernementale américaine d'aide USAID (. . . ) mais aussi avoir la possibilité de recevoir l'assistance de la communauté financière internationale", la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), a expliqué le diplomate américain.
La Somalie, peuplée d'environ huit millions d'habitants, a été dirigée depuis 2000 par des autorités de transition sans grande légitimité ni crédit populaire. Le pays dispose depuis août dernier d'un nouveau Parlement, désigné par un comité d'anciens, et depuis le 10 septembre du nouveau président Hassan Cheikh Mohamoud, un universitaire de 56 ans, figure respectée de la société civile.
Il est le premier président élu dans la capitale somalienne depuis le début du difficile processus de reconstruction mené depuis 2000 avec le soutien de la communauté internationale et notamment des Etats-Unis, qui étaient intervenus militairement en Somalie au début des années 1990 avant de se retirer.
Jeuneafrique