Publié le 11 Mar 2013 - 23:05
DIFFICULTÉ D'ÉCOULEMENT DU RIZ LOCAL SUR LE MARCHÉ

Les acteurs au chevet d'une denrée «naturelle et non aromatisée»

Un fort volume de production et une meilleure stratégie marketing, deux solutions pour assurer au riz local une meilleure pénétration du marché sénégalais.

 

L’absence du riz local sur le marché sénégalais est imputée à son faible volume de production et à une mauvaise stratégie marketing qui l’empêche de pénétrer le marché local. Cette analyse a été faite par Mafal Fall, directeur du marketing d'une société basée à Richard-Toll, vendredi au cours d’un panel organisé par le Projet croissance économique (PCE), financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et ses partenaires. Il avait pour thème: ‘’Le riz local à la conquête des marchés urbains’’, avec en sous-thèmes le financement et la qualité de l’emballage.

 

Le panel, qui a regroupé plusieurs acteurs de la filière riz, s’est tenu dans le cadre de la 14ème édition de la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (Fiara). ‘’Nous avons des rendements très élevés, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal, mais la mise en valeur de cette production pose un vrai problème. Aujourd’hui, nous estimons que l’effort à faire, c’est de travailler pour mettre, sur le marché, un riz de qualité et en quantité suffisante’’, a indiqué Mafal Fall. C’est à cet effet qu’il a invité ses collègues riziculteurs à mettre l'accent sur la fourniture en riz de qualité, avant d'appeler l’État à travailler à asseoir un prix du riz homologué.

 

D’après M. Fall, un effort important est fait à tous les niveaux, en ce sens que les privés fournissent un excellent travail. Néanmoins, ‘’il faut encadrer davantage les producteurs pour arriver à une production en quantité et en qualité, et mettre des garde-fous pour qu’on puisse avoir un prix homologué’’.

 

Présidente de la Fédération des groupements et associations de femmes productrices de la région de Saint-Louis, Penda Guèye Cissé a incité le gouvernement à accorder davantage de terres aux femmes "reconnues" pour leurs productions puisqu'environ 73% des ruraux, dont les femmes, nourrissent le pays. ‘’Le Sénégal dispose d’importantes ressources naturelles et nous pensons qu’il faut donner davantage des terres aux femmes pour leur permettre d’augmenter leur production. Si on veut créer des emplois, il faudra donner aux femmes, qui exercent dans le secteur de l’agriculture, les moyens de créer ces emplois’’, a-t-elle martelé. Faisant appel au «patriotisme» des Sénégalais, elle a fait un plaidoyer pour la consommation du riz local qu'elle juge ‘’naturel et pas aromatisé’’.

 

ANTOINE DE PADOU

 

 

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