Le ''Sans raison'' qui a faim d'or
Saliou Wade âgé de 20 ans, a remporté la médaille d'or des plus de 100 kg au dernier Tournoi international de judo de Saint-Louis (2-3 mars 2013). Heureux de cette consécration, le fils de Mor Fadam et pensionnaire du dojo Momar Dieng rêve désormais de l'or mondial.
Sur la plus haute marche du podium de sa catégorie (+100 kg), au Tournoi international de judo de Saint-Louis (2-3 mars dernier), Saliou Wade scintillait de bonheur. ''Je suis très content de moi, j’ai bien travaillé aujourd’hui'', a-t-il laissé entendre. Mais ce qui a le plus frappé le public, c'est sa ressemblance avec Mor Fadam, son père. On avait l'impression de voir l'ancienne gloire de la lutte sénégalaise, au même âge que son fils. Saliou Wade, véritable force de la nature, laisse apparaître les gènes du fondateur de l’école de lutte Mor Fadam et encadreur des lutteurs Gouye-Gui, Sa Cadior...
Et comme le sang ne ment pratiquement jamais, Saliou Wade est en train de suivre les pas de son père. ''Je pratique la lutte et le judo en même temps. Dans le milieu de la lutte, je m’appelle 'Sans raison'. J’ai eu à lutter à Louga pour le compte du promoteur Luc Nicolaï, un combat que j’ai gagné devant Tim Timol, d’une très belle prise d’ailleurs'', se souvient-il.
Pour décrocher l'or au tournoi de judo de Saint-Louis, le jeune homme a pu compter sur l'appui de son géniteur. ''Mon père m’a beaucoup aidé. Je travaille beaucoup avec lui et j’ai appris beaucoup de choses en le côtoyant. Je conseille aux lutteurs de pratiquer les arts martiaux, cela les aidera beaucoup à améliorer leur technique et à avoir plus d’expérience. Dans le judo, il y a tout, la maîtrise, la technique, la psychologie, vous devenez plus fort en tout''.
S’agissant de sa carrière, Saliou Wade privilégie le tatami au sable des arènes sénégalaises. ''Je rêve de devenir champion d’Afrique et du monde de judo. Dans la lutte, je prendrai tout ce que j’aurai, mais le judo compte plus pour moi'', explique-t-il. Ce n’est pas pour autant qu’il va abandonner la lutte. ''Je reviendrai bientôt dans l'arène, c’est une partie de moi que je ne peux pas occulter. Ne dit-on pas souvent que, dans le milieu de la lutte, un fils de lutteur doit apprendre vite les rudiments de la lutte, car tôt ou tard il finira par descendre dans l’arène ?'' rappelle-t-il. Les lutteurs sont avertis.
KHADY FAYE
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