Publié le 16 Aug 2013 - 22:11
NORD MALI

Affrontements mortels entre communautés arabe et touareg à la frontière avec l'Algérie

 

A peine scellé entre les communautés arabe et touareg du nord du Mali, le protocole signé, le 8 août, afin d'offrir un front uni face au nouveau pouvoir élu à Bamako dans le cadre du processus de paix qui doit s'ouvrir d'ici à la fin septembre, menace de voler en éclat. Mercredi 14 et jeudi 15 août, de graves violences ont opposé, de part et d'autre de la frontière algéro-malienne, des Arabes et des Touareg, faisant plus d'une dizaine de morts.

Les affrontements se sont déroulés, dans un premier temps, dans la localité algérienne Bordj Badji Mokhtar, avant de se propager du côté malien. Dépassé par les exactions, les magasins pillés, les maisons détruites et les bâtiments incendiés, le préfet de cette ville a demandé l'intervention des forces spéciales algériennes. Les émeutiers étaient munis de sabres ou d'armes à feu ou utilisaient des pierres comme projectiles.

Selon le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) joint, jeudi soir, par Le Monde, cette violence trouverait son origine dans la volonté de certains Touareg de se venger de la mort de deux membres de leur communauté, ainsi que dans l'attitude de la gendarmerie algérienne, qui aurait protégé et pris fait et cause pour les personnes issues de la communauté arabe.

Malgré la fermeture de la frontière avec le Mali, les affrontements entre membres des deux communautés se sont donc poursuivis dans la ville frontalière malienne Infara (à 30 km de la frontière algérienne). Jeudi, dans l'après-midi, des Touareg armés se présentant comme une frange du MNLA ont attaqué les positions du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). Ce dernier mouvement est pourtant signataire du protocole du 8 août avec les Touareg du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le MNLA.

Vendredi, à la mi-journée, les bilans de ces affrontements étaient contradictoires entre celui des autorités algériennes, qui recensent "quelques meurtres", et celui du MNLA, qui comptait, jeudi soir, six morts à Infara et une dizaine de victimes à Bordj.

AVEC LEMONDE.FR

 

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