''Les populations n’ont plus de repères, elles font ce qu’elles veulent''
Ils soulignent que ''parler de drogue à un enfant n’est pas évident, c’est parfois un sujet tabou. Pourtant l’adulte doit être en mesure d’informer que tout usage ou trafic de drogue est interdit par la loi, que transgresser la loi conduit à des sanctions judiciaires, lourdes de conséquences dans le présent, mais aussi dans l’avenir''. Il est aussi exigé des parents de faire preuve de fermeté à l’endroit des enfants ''sans avoir à craindre de ne pas être aimés''.
Interpellé sur la question, l’islamologue et ancien chercheur à l’Ifan, le professeur Khadim Mbacké s’inscrit dans la même dynamique. Il est temps, juge t-il, que l’État revoie l’éducation qu’elle donne, à ses enfants, à travers l’école. ''Dans toutes les sociétés du monde, c’est l’État qui se charge de l’éducation. Il y a une conception de l’éducation en fonction de ce que l’on veut, de la société qu’on veut construire. Ici au Sénégal, il faut insister davantage sur les valeurs, les parents ont une responsabilité sur leurs familles, elles ont le droit d’éduquer dans leur religion. Les communautés religieuses doivent aussi jouer leur partition. La santé d’une nation dépend de l’état de ses mœurs. Il constitue une menace pour la survie de la nation. De nos jours, les populations n’ont plus de repères. Elles font ce qu’elles veulent. C’est un risque mortel pour notre pays, on va vers l’abîme''. Par ailleurs, juge-t-il, ''pour la réussite de l’éducation, il faut revoir cette programmation des chaînes de télévision, car beaucoup d’entre elles constituent des moyens de destruction de nos mœurs. Je ne pense pas que les télévisions échappent au contrôle de l’État''.