Publié le 27 Nov 2013 - 03:13
LÉGISLATIVES ET MUNICIPALES EN MAURITANIE

 Le quatuor UPR, Tawassoul, El Wiam et APP en tête

 

Soixante-douze heures après les opérations de vote, aucun chiffre officiel n'est disponible. Mais selon des tendances issues des bureaux de vote, c’est l’UPR, parti au pouvoir, qui serait en tête des suffrages, suivies des islamistes de Tawassoul, d'El Wiam de l’ancien ministre Bodiel et de APP du président de l’Assemblée nationale sortant Messoud Ould Boulkheir.

 

Trois jours après la fin du scrutin, les procès-verbaux des bureaux de vote continuent de remonter vers la commission électorale où l'heure est à la compilation des résultats. Même pour la participation, la Céni n'est pas encore en mesure d'annoncer un chiffre définitif. Selon une source, les dernières indications donnent un taux de participation entre 60% et 70%. Un chiffre qui reste à préciser...

L’explication fournie par la CENI est la prolongation du scrutin tard dans la nuit de samedi à dimanche, pour permettre à tous les électeurs arrivés avant la fermeture officielle des bureaux, à 19h00, de s'exprimer. L'affluence des électeurs et la complexité du mode de scrutin - une liste pour les municipales, trois pour les législatives (nationale, régionale et celle des femmes) a rallongé le temps de vote par électeur, mais aussi le délai de dépouillement, qui s'est prolongé dans la journée de dimanche dans de nombreux bureaux, a expliqué le président de l'Observatoire national de surveillance des élections (ONSEL), Taki Ould Sidi.

Selon un responsable de la CENI, les résultats officiels de ce premier tour devraient pouvoir être annoncés ce mardi 26 novembre, demain mercredi. Les partis impliqués affirment détenir des résultats pour certaines circonscriptions grâce à leurs représentants dans les bureaux de vote, mais ont décidé, pour le moment, d'attendre la publication officielle des résultats provisoires.

La CENI, faut-il le souligner, organise pour la première fois les élections en Mauritanie. Elle se limitait à l’époque à la supervision du processus électoral, une tâche confiée cette fois-ci à l'ONSEL. En effet, depuis 2006, c'est la première fois que la Mauritanie organise les élections législatives et municipales après deux ans de désaccords entre pouvoir et opposition. Ces scrutins interviennent dans un contexte marqué par le boycott d’une dizaine de partis politiques de l’opposition qui doutaient de la transparence et de la sincérité des opérations.

Ibou Badiane (Correspondant en Mauritanie)

 

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