Le Soudan du Sud dans l’attente des négociations et du cessez-le-feu
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La situation est particulièrement confuse, ce mardi 31 décembre, en ce qui concerne le Soudan du Sud. L’IGAD, l'organisation sous-régionale d'Afrique de l'Est, annonçait en milieu d’après-midi, par communiqué, un accord de cessez-le-feu entre les délégations représentant le président Salva Kiir et son rival Riek Machar mais les discussions n'ont pas encore commencé à Addis-Abeba et les délégations ne sont même pas encore arrivées en Ethiopie. Et sur le terrain, nous sommes bien loin d'une accalmie puisque les troupes rebelles seraient en train d'avancer sur Juba, la capitale.
Le chef de la rébellion, Riek Machar, qui affronte depuis deux semaines les troupes du président Salva Kiir, a annoncé ce mardi après-midi que ses troupes marchent actuellement sur Juba. Et ce après avoir déclaré qu’ils tiennent désormais la ville stratégique de Bor, à 200 kilomètres au nord de la capitale.
De son côté, l’armée soudanaise dément et les Nations unies confirment que des combats ont eu lieu ce mardi à Bor et qu’à peu près 3 000 civils ont fuit la ville depuis deux jours.
Sur le front diplomatique, le gouvernement éthiopien affirme que deux délégations sont en route pour Addis-Abeba mais, contrairement aux affirmations de ce mardi matin, ni Riek Machar ni Salva Kiir n’en feront parti.
Si la réunion a effectivement lieu, ce serait un premier pas vers des négociations de paix, un pas qui pourrait rassurer les dirigeants des pays d’Afrique de l’Est et de la corne de l’Afrique. Ces derniers avaient lancé un ultimatum aux deux camps, qui prend fin aujourd’hui même.
Autre petite avancée : Riek Machar ne pose plus comme condition préalable à toute négociation la libération des anciens ministres arrêtés le 15 décembre. Même si son porte-parole insiste que, sans leur libération, les pourparlers de paix ne pas pourront progresser.
(rfi)