Publié le 18 Dec 2014 - 08:45
ÉTATS-UNIS

Jeb Bush se lance dans la course à la Maison-Blanche 

 

Le frère cadet de l'ancien président a pris ses rivaux de court en annonçant sur Facebook qu'il envisageait d'être candidat à la présidence.

 

Plus d'un an avant le début des primaires présidentielles de 2016, le républicain Jeb Bush a annoncé mardi qu'il se lançait dans la course à la présidence des États-Unis, prenant ses rivaux de court. "J'ai décidé d'explorer activement la possibilité d'être candidat à la présidence des États-Unis", a-t-il annoncé dans un message sur Facebook. Le terme "d'exploration" marque traditionnellement la première étape d'une candidature aux primaires, bien que Jeb Bush n'ait pas annoncé la constitution formelle d'un "comité exploratoire" auprès de la commission électorale fédérale.

Jeb Bush, 61 ans, voyagera à partir de janvier à travers le pays et commencera à lever les premiers des centaines de millions de dollars dont il aura besoin pour concrétiser son ambition. À ce stade très prématuré, les sondages le placent légèrement en tête des primaires républicaines, mais perdant dans un match contre la démocrate Hillary Clinton, qui n'a pas déclaré ses intentions, mais dont tout le monde est convaincu qu'elle le fera.

Jeb Bush est le frère cadet de l'ancien président George W. Bush (2001-2009) et le fils de George H. W. Bush (1989-1993). Il a été gouverneur de l'État de Floride (sud-est) de 1999 à 2007, notamment lors de la présidentielle de novembre 2000, quand toute la nation était suspendue aux opérations de dépouillement dans son État. Depuis des mois, il disait ouvertement réfléchir à se présenter aux primaires, qui commenceront au début de l'année 2016. Il avait dit qu'il se déciderait d'ici à la fin de l'année, et son grand-frère George l'encourageait publiquement à le faire.

"Pour que les gens puissent se faire une opinion"

Il venait d'annoncer qu'il rendrait prochainement publics quelque 250 000 emails rédigés du temps où il était gouverneur "pour que les gens puissent se faire une opinion". Le Parti démocrate a immédiatement raillé l'annonce. "Je ne vois pas la différence entre réfléchir à une candidature et explorer activement, je le soupçonne de vouloir garder son nom dans l'actualité", a commenté le directeur de la communication du comité national démocrate, Mo Elleithee. Contrairement aux primaires démocrates, où Hillary Clinton est aujourd'hui favorite, le champ est grand ouvert du côté républicain.

Plus d'une dizaine de candidats sérieux envisagent de se présenter et sillonnent déjà le pays, notamment le gouverneur du New Jersey Chris Christie, celui du Wisconsin Scott Walker, l'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee, le chirurgien proche du Tea Party Ben Carson et les sénateurs Rand Paul, Ted Cruz et Marco Rubio. Actuellement, Jeb Bush mène en moyenne de 4 points dans les sondages républicains, mais perdrait un éventuel match contre Hillary Clinton, en moyenne de 9 points selon la moyenne calculée par le site RealClearPolitics. Sans mandat depuis plus de sept ans, il dirige la Fondation pour l'excellence éducative qui milite pour une réforme du système éducatif américain, dont il dénonce le retard et le manque d'ambition.

"C'est un acte d'amour"

Dans ses discours, il se présente comme un républicain pragmatique, avec une vision "positive", notamment sur le thème de l'immigration où il s'oppose à l'aile dure du Parti républicain, hostile aux régularisations de sans-papiers. "Oui, ils ont enfreint la loi. Mais ce n'est pas un crime, c'est un acte d'amour", a-t-il dit dans le passé. Il a récemment déclaré que, pour gagner la Maison-Blanche, il faudrait être prêt à perdre les primaires. Une référence aux primaires de 2012, quand Mitt Romney avait engagé un virage excessif à droite pour battre ses nombreux adversaires, alors qu'il était plutôt considéré comme centriste avant de se lancer dans la course présidentielle. Le positionnement vis-à-vis de son père, mais surtout de son frère, prédécesseur de Barack Obama, pourrait placer "Jeb" en position délicate.

(Lepoint.fr)

 

Section: 
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT : Le Sénégal Partage son Expérience en Financement Social
A Madrid : Un troisième sommet Afrique-Espagne pour continuer d'amplifier les échanges commerciaux
USA : Les Brics expriment leurs «sérieuses préoccupations» face aux droits de douane de Trump
AFGHANISTAN – UN RECORD DE 256 000 MIGRANTS REVENUS D’IRAN : L’OIM alerte sur une crise humanitaire et un grave déficit de financement
DONALD TRUMP CONVOQUE UN MINI-SOMMET AFRIQUE-USA À WASHINGTON : Enjeux minéraux, sécurité et diplomatie ciblée
ATTAQUES DU 1ER JUILLET : Bamako pointe des “sponsors étatiques” sans preuve  
MALI : Attaques jihadistes massives aux portes du Sénégal, une alerte ignorée ?
RÉPRESSION VIOLENTE AU TOGO : Trois jours de sang et de silence
L'AFRIQUE QUI BRULE ET CELLE QU'ON APAISE : Togo, Kenya, RDC-Rwanda, trois secousses, un même mépris
SONKO EN CHINE : Diplomatie active, accords concrets et nouvelle ère stratégique
CONFLIT IRAN-ISRAËL : Trêve fragile
CRISE NUCLÉAIRE : L’Ambassadeur d’Iran à Dakar interpelle la communauté internationale
RIPOSTE IRANIENNE CONTRE AL-UDEID : L'offensive de Téhéran bouleverse l’équilibre régional
ISRAËL-IRAN : Guerre préventive ou civilisationnelle ? 
EMPLOIS DANS LE MONDE EN 2025 : 53 millions seront créés, soit sept millions de moins que prévu
DIOMAYE PRESSENTI, BIO DÉSIGNÉ : Les coulisses d’un choix inattendu à la tête de la CEDEAO
YUVAL WAKS (AMBASSADEUR D’ISRAËL AU SÉNÉGAL) : ‘’S’il y a une réaction de l’État du Sénégal…’’
CRISE AU MOYEN-ORIENT ET ENVOLÉE DU BRUT : Le paradoxe pétrolier sénégalais
CONFLIT ENTRE ISRAEL ET L’IRAN : Péril sur l'ordre international
CYBERCRIMINALITE – DEMANTELEMENT RESEAU DE VOLEURS : Interpol neutralise plus de 20 000 adresses IP