Guerre des mots entre Israël et la Turquie

Les attentats de Paris et la grande marche de dimanche dernier dans la capitale française ont déclenché une série de déclarations très virulentes entre Israël et la Turquie dont la relation n’a de cesse de se distendre. Dernière en date, celle du Premier ministre turc qui a comparé ce jeudi Benyamin Netanyahu aux terroristes islamistes qui ont semé la mort en France la semaine dernière.
Dimanche dernier, à Paris, les chefs de gouvernement turc et israélien marchent à quelques mètres l'un de l'autre dans l'impressionnant cortège de dirigeants venus du monde entier. Mais dès le lendemain, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'offusque de la présence de Benyamin Netanyahu dans la manifestation. « Comment ose-t-il faire une chose pareille après avoir tué 2 500 personnes à Gaza ? », lance le dirigeant turc.
En Israël, Benyamin Netanyahu fustige « des propos honteux qui doivent être condamnés par la communauté internationale ». Et son ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman décrit le président turc comme « la petite brute antisémite du quartier ».
Ce jeudi matin, l'échange d'amabilités reprend de plus belle. Ahmet Davutoglu, le Premier ministre turc, compare son homologue israélien aux terroristes de Paris en évoquant les enfants palestiniens victimes du conflit de l'été dernier à Gaza.
La Turquie et Israël ont longtemps été des alliés proches dans la région. Une relation qui n'a eu de cesse de se dégrader ces dernières années, notamment depuis l'assaut israélien qui a fait neuf victimes turques à bord de la Flottille pour Gaza en mai 2010.
(rfi.fr)