Libéraux et alliés en ordre de bataille
Le Pds et ses alliés n’entendent pas reculer d’un iota dans leur volonté d’organiser cet après-midi un sit-in à la place de l’Obélisque. Face à la presse hier, au sortir de leur réunion, les membres du Front ont battu le rappel des troupes et appelé leurs militants à venir massivement ce matin au tribunal pour assister au procès de leurs camarades arrêtés.
Le FPDR se dit prêt à tenir son sit-in de cet après-midi. Hier au sortir d’une rencontre au siège du PDS, les responsables ont donné rendez-vous aux militants et sympathisants ce matin au tribunal où seront présentés devant le juge les militants arrêtés lors de la manifestation interdite de vendredi dernier. Du tribunal, les militants comptent rallier la permanence du PDS.
'' Nos camarades n'ont dit que ce qu'ils pensaient. Nous sommes dans un pays où chacun doit pouvoir dire ce qu'il pense dans la discipline et dans le respect. Depuis le régime du PS, de grandes batailles ont été menées pour arracher ces droits. Une époque où il n'y avait qu'une télévision, qu'une radio et qu'un seul quotidien et c'est grâce à de hautes luttes que nous avons conquis ces libertés'', a déclaré Amadou Daff, porte-parole du jour.
Par ailleurs, le responsable de AJ/PADS a réaffirmé leur ferme volonté de tenir la manifestation de cet après-midi. ''Nous demandons qu'on nous laisse tenir notre sit-in dans la paix comme il y a de cela quelques mois. Nous avions tenu un meeting où des milliers de Sénégalais avaient répondu présent et à la fin, il n'y a eu aucune casse, aucun débordement'', a-t-il soutenu.
De son côté, Mayoro Faye, porte-parole du PDS, de rappeler : ''Macky Sall sait où trouver le président Wade s'il veut dialoguer.'' Pour le porte-parole du PDS, il est temps d'arrêter la politique des 4 P qu’a instauré le pouvoir actuel. '' Presse, Police, Parquet et Prison : voilà ce que propose le président Sall. La politique des 4 P, il est temps que cela prenne fin'', déplore-t-il, avant d'ajouter : ''En un mois, le préfet a interdit 5 fois nos demandes de manifestations.
C'est trop, nos acquis démocratiques sont constamment bafoués''. Face à cette situation, Nafissatou Diallo dit ne plus attendre les décisions du préfet pour marcher. ''Aujourd'hui, on ne gère plus le préfet. Nous déroulons notre programme. Nous ne reculerons plus. Le régime emprisonne, limite les libertés Même si Macky Sall dit qu'il est ouvert au dialogue, nous on ne croit que ce que l'on voit. Nous ne jugeons que par les actes posés'', insiste la responsable libérale.