Publié le 13 Jun 2012 - 09:27
BURKINA FASO

 Les députés accordent une amnistie à Blaise Compaoré

 

 

 

La loi d'amnistie votée par les députés burkinabè concerne également les anciens chefs de l'État encore en vie.

Les députés burkinabè ont accordé lundi 11 juin une amnistie aux anciens présidents et à l'actuel chef de l'État, Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir par un putsch en 1987. Cette amnistie vise les anciens chefs d'État depuis l'indépendance du pays en « 1960 jusqu'à l'adoption de la présente loi constitutionnelle ».

Elle concernera les anciens présidents encore en vie, Saye Zerbo (1980-82) et Jean-Baptistes Ouédraogo (1982-83), arrivés au pouvoir par des coups d'État, tout comme Blaise Compaoré, 60 ans, à la tête du pays depuis son putsch de 1987 contre le « père de la révolution », Thomas Sankara.

Les députés ont également voté une révision constitutionnelle instituant un Sénat, qui sera mis en place en 2013 et jouera « un rôle de modérateur », selon le ministre de l'Administration territoriale, Jérôme Bougouma.

 

"Aider Compaoré à se maintenir au pouvoir"

De nombreuses autres dispositions ont aussi été adoptées. L'une d'entre elles fixe l'âge minimum à 35 ans et l'âge maximum à 75 ans pour les candidats à la présidentielle. L'opposition a pour sa part boycotté le vote, estimant que ces réformes visent « essentiellement à aider le président Blaise Compaoré à se maintenir au pouvoir ».

Le contenu de la révision constitutionnelle avait été décidé fin 2011 par un Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP). Le CCRP avait été mis en place par Blaise Compaoré quelques mois après une grave crise, marquée par des mutineries et des manifestations populaires, qui avait ébranlé son régime.

Les membres du comité - boycotté par les principaux partis d'opposition, les grandes organisations de la société civile et les centrales syndicales - ne s'étaient toutefois pas accordés sur une révision de la Constitution qui permettrait au président Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015. Cette idée, soutenue par son parti, est ardemment combattue par ses opposants et de larges pans de la société civile. 

 

 

Section: 
Deuxième, Bilie-By-Nze critique une présidentielle «opaque» mais ne saisira pas la Cour constitutionnelle
Au Niger : Une Suisse enlevée à Agadez, trois mois après une Autrichienne
Gabon : le président élu Brice Oligui Nguema face à de nombreux défis
GABON - ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE : La diaspora gabonaise au Sénégal plébiscite Brice Clotaire Oligui Nguema
MALI-GUINEE : La presse sous bâillon militaire
LE POUVOIR DE DIRE NON : De Villepin, Badinter, Badio Camara, ou l’honneur de désobéir
CRISE DIPLOMATIQUE ENTRE L’ALGERIE ET LE MALI : L’escalade de trop ?
CHARLES DE GAULLE : Héros français, bourreau africain ?
En Birmanie, des crémations à la chaîne pour les victimes du séisme
ENTRETIEN - AMADOU MOCTAR ANN, ANALYSTE GÉOPOLITIQUE : "Le Sénégal affirme son rôle de médiateur sur la scène internationale"
RETRAIT DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE : Les pays de l’AES dénoncent un levier d’influence française
BURKINA FASO - MASSACRES DE VILLAGEOIS PEULS À SOLENZO : Les balles et les machettes de la haine
OUATTARA ET MAHAMA LANCENT UN APPEL A L’AES : Un retour dans la CEDEAO, une mission quasi impossible ?
MÉDIATION EN GUINÉE-BISSAU : Le pouvoir ‘’chasse’’ la mission de la CEDEAO/ONU
Présentation de “Insécurité au Sahel : sortir de la crise!” : La solution mise en avant par Mamadou Mouth Bane
MALI - SÉNÉGAL : La reconstruction relationnelle se poursuit
COOPÉRATION SÉNÉGALO-IRANIENNE : Arbre de la paix symbole de la fraternité entre les deux peuples    
ELON MUSK : L’influenceur guerrier de l’ère Trump
GEOPOLITIQUE - ISOLATIONNISME DE TRUMP : L’instrument d’un retour de la puissance hégémonique américaine ?
Accident aérien à Washington : « Malheureusement, il n’y a pas de survivants », déclare Donald Trump