Guy Marius Sagna demande la suppression de certaines institutions
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Dans le cadre de lutte contre la propagation de la Covid-19, Guy Marius Sagna estime que l’État doit prendre des mesures plus radicales, même s’il salue les initiatives du président de la République, comme le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19, d’un montant de 1 000 milliards de francs CFA, et du Fonds de solidarité social, d’un montant de 69 milliards de francs CFA.
Invité, hier, du ‘’Grand Jury’’ de la RFM, le membre fondateur de Frapp/France Dégage et du collectif Nio Lank, a demandé la dissolution des institutions comme le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour financer la lutte contre le coronavirus. ‘’Si, en 2012, le 19 septembre, il (Macky Sall) a pu supprimer le Sénat pour, dit-il, lutter contre les inondations, le Sénat, c’était entre 7 et 8 milliards au moins par an. Aujourd’hui, nous sommes encore plus menacés, plus inquiets.
Si réellement nous avons peur et que si réellement c’est notre peuple que nous mettons en avant et pas des intérêts personnels face à nos soldats de santé qui travaillent les mains nues, face à nos soldats. Les forces de défense et de sécurité qui travaillent à mains nues, face à l’inquiétude que nous éprouvons tous, parce que nous savons que nous avons un système de santé pas au point… Est-ce qu’il ne faudrait pas supprimer certaines institutions dont le HCCT et le Conseil économique, social et environnemental, etc.’’.
Par ailleurs, l’activiste estime qu’à cause de nos réalités socio-économiques, ‘’le confinement total n’est pas la solution’’ pour faire face au coronavirus. ‘’Le confinement, c’est très difficile. Ça peut être plus ou moins facile pour les salariés, mais pas pour les non-salariés. Les salariés sont combien dans ce pays-là ? Est-ce qu’ils font 10 % de la population ? La majeure partie des citoyens, ce sont des gens qui sont des journaliers. J’ai pensé surtout à la majorité de nos concitoyens qui doivent travailler jusqu’à 11 h ou midi pour avoir la dépense quotidienne. Ces gens-là, vous les mettez en confinement, c’est les condamner à mourir’’, analyse-t-il.
Guy Marius Sagna invite également l’État à mettre en place, ‘’dans les meilleurs délais’’, un système de dépistage massif. ‘’Il faut élargir les dépistages. Soit on dépiste tout le monde, soit on dépiste le maximum possible. Quoi que cela puisse coûter pour qu’on puisse identifier ceux qui sont malades, les soigner ; identifier ceux qui étaient en contact avec eux, les mettre en quarantaine, et ceux qui sont ni malades ni étaient en contact avec les malades, qu’on puisse leur dire qu’ils n’ont rien. C’est la meilleure manière’’.
BABACAR SY SEYE