Publié le 8 Sep 2012 - 21:50
CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION EN GAMBIE

Un gambien de 33 ans sonne la mobilisation

Cheikh Sidya avec le fils de Sarkosy

 

 

Que le président Jammeh se le tienne pour dit, la diaspora gambienne est en train de concocter un Conseil national de Transition pour mettre fin à son règne. C’est un jeune gambien du nom de Sheikh Sidya Bayo qui sonne la révolte.

 

Le Conseil national de transition pour la Gambie (CNTG) devrait être officialisé sous peu. L’action est même imminente, confie-t-on à travers un communiqué reçu par EnQuête. Sheikh Sidya Bayo qui en est la figure de proue, du moins l’unique personne citée dans la note, se prépare dit-on, depuis quelques temps à l’officialiser avec d'autres forces gambiennes. Ils sont en train de mettre la note sur la manière de ''coordonner les mouvements de révolte dormants, à l'intérieur de la Gambie''. De l’avis des initiateurs du CNTG, le président Jammeh devient de plus en plus impopulaire chez lui. Ils affirment que les gambiens de l'intérieur comme ceux de la diaspora ‘’ont vomi l'homme avec ses pratiques malsaines, tyranniques, hypocrites, sous fond de torture, de pression, de chantage, installant chez ses administrés la peur au ventre et le silence obligé de tous’’. Ainsi donc poursuivent- ils, ‘’les gambiens de tout bord, sont en train de s'organiser pour unifier leurs actions, en vue de déstabiliser le régime de Jammeh’’. Le cas de Sheikh Sidya Bayo intéresse particulièrement les membres du CNTG.

 

Sheikh Sidya Bayo, chef d’entreprise en France

À 33 ans, ce jeune Gambien diplômé de l'université de Versailles St. Quentin en Yvelines a, dit-on, déjà parcouru beaucoup de pays de la sous-région et en dehors des frontières africaines, sensibilisant les dirigeants sur ‘’la face cachée de Jammeh’’, et sur la volonté du peuple gambien à aller vers une ‘’alternance démocratique’’. Il dispose d’un projet de société jugé ‘’pertinent’’ par ses pairs. Les appels de Sheikh Sidya Bayo tournent autour de la ‘’concertation, du dialogue et de l'union autour d'un objectif : ''Le départ de Jammeh''.

 

M. Bayo a été de 2006 à 2011, responsable politique Europe des élections présidentielles et législatives pour le candidat, leader du principal parti de l'opposition gambienne (UDP), Oussaynou Darboe. On lui témoigne une bonne maîtrise des questions énergétiques. Il a conseillé, entre 2003 et 2006, en tant qu'expert et consultant en pétrole et gaz, la Mauritanie pour le développement des puits offshore et Mr Ousmane Jammeh pour la vente aux enchères des puits de pétrole offshore de la Gambie. Sheikh Sidya Bayo est actuellement chef d’entreprise en France où il s’est exilé officiellement depuis 2011. Un clin d’œil est fait cependant à la communauté internationale sur l'acceptation de ce conseil qui passerait d'abord selon les concepteurs, par de ‘’lourdes sanctions extérieures, qui pèseront lourd sur Jammeh’’. Des sanctions qui vont ‘’l'asphyxier de tout bord, et pousser les populations gambiennes à exprimer ouvertement et finalement leur colère et leur ras le bol qui dormaient en elles, depuis plus de 15 ans, du régime despotique d'un Jammeh égoïste, hypocrite et sans aucune vergogne’’. Aujourd'hui, ‘’la transition en Gambie est inévitable, et les fils du pays tout entier sont en train d'y travailler (politiciens, corps militaire, société civile, etc...) pour une Gambie émergente, démocratique et républicaine’’, ont conclu les membres du CNTG.

 

Amadou NDIAYE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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