Amilcar Cabral
Les 50 ans de la disparition de Amilcar Cabral seront célébrés. ‘’En effet, un Symposium international va commémorer cet événement. Organisé conjointement par le Laboratoire de recherches sur les Institutions et la Croissance (LINC) de l’UCAD, le Laboratoire de recherche en Sciences économiques et sociales (LARSES) de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), le Laboratoire d’économie appliquée et modélisation (LEAM) de l’Université Amadou Makhtar Mbow (UAM) et l’Association sénégalaise de philosophie (ASEPHI), le colloque va se dérouler les 19, 20 et 21 janvier 2023 à l’Université Assane Seck de Ziguinchor’’, d’après un communiqué reçu hier à EnQuête.
D’ailleurs, fait-on savoir, ‘’l’appel à communications, lancé depuis le mois de juin 2022, a suscité un vif intérêt de la part des universitaires, chercheurs et autres intellectuels. Ainsi, ce sont 46 communications qui sont prévues pour faire ressortir les multiples facettes de cette figure historique. Ce qui est loin d’être étonnant quand on sait que Amilcar Cabral continue à inspirer de nombreux Africains et pas seulement, qui voient en lui un modèle d’homme d’État qui a su concilier la théorie et la pratique. Un grand nombre de travaux a été consacré à sa mémoire et à sa contribution dans presque tous les domaines du savoir : économie, politique, éducation, culture, etc’’.
Les chercheurs et universitaires invités viennent de divers pays dont les États-Unis, le Canada, la France, le Nigéria, le Cap-Vert, la Guinée Bissau, la Gambie et le Sénégal. ‘’Les universitaires, chercheurs et autres intellectuels auront à cœur de contribuer à atteindre l’objectif des organisateurs de cette activité, à savoir « Cinquante ans après sa mort, revisiter l’héritage de ce grand intellectuel et combattant de la liberté qu’est Amilcar Cabral »’’, informe la note.
... Cet héritage dans son ensemble intéresse les organisateurs mais sa vision de l’homme d’une Afrique libérée qui reposait sur quelques postulats essentiels comme le respect de la dignité de l’Homme noir, le rôle incontournable de la jeunesse dans le développement du continent, la place déterminante de la femme dans la stratégie de développement des pays libéré du joug colonial et la culture comme pilier de l’œuvre de reconstruction nationale, ne peuvent ne pas être prises en compte.
Ainsi, il est attendu au cours de la commémoration des débats riches et intéressants surtout que ‘’Amilcar Cabral était convaincu qu’une simple continuation de l’héritage colonial, qu’il soit politique, économique ou culturel, serait désastreuse. Selon lui, c’est par un processus de longue haleine de déconstruction (révolution) sociale et structurelle que l’on pourrait amener les peuples africains à participer activement à la création des conditions de leur libération effective et de leur propre épanouissement. Une pensée et des positions qui sont d’une actualité brûlante et qui rendent les recommandations du forum d’autant plus pertinentes. Les actes de ce colloque international feront l’objet de la production d’un ouvrage collectif’’, annonce-t-on.