Le Mouvement pour la citoyenneté africaine tire sur le président tunisien
Le président tunisien continue de s'attirer des foudres de toutes parts, suite à sa sortie calculée pour se défausser sur les Noirs, étant incapable de juguler la crise qui frappe son pays. Cette fois-ci, c'est le Mouvement pour la citoyenneté africaine (MCA) qui monte au créneau.
Kaïs Saïed et sa sortie "haineuse" et "raciste" ne laissent personne indifférent. C'est ainsi qu'il est presque naturel que le Mouvement pour la citoyenneté africaine, lui aussi, y aille de son grain de sel. Selon M. Sy, il ne faut pas y aller par quatre chemins. Il faut poser des actes forts. "Tous les pays africains doivent désormais boycotter la Tunisie. Les produits tunisiens doivent disparaître de nos rayons de commerce. Ainsi, nous enverrons un message fort à Tunis. S'ils ne se sentent pas africains, nous devons, à notre niveau, leur faciliter la tâche de leur marche à reculons, pendant que le monde se dirige vers les grands ensembles", laisse entendre le président du Bureau international du Mouvement pour la citoyenneté africaine.
À en croire M. Sy, toute l'Afrique devrait faire bloc pour envoyer un message clair et dur au président Kaïs Saïed. "Nous ne devons pas nous arrêter là. Après l'embargo sur le Made in Tunisia, il faudra exclure cet État du Maghreb de toutes les instances communes. En effet, l'Union africaine, par exemple, doit énergiquement réagir et la meilleure façon pour faire comprendre à la Tunisie l'énormité de sa faute, est de l'exclure de cette organisation panafricaine. En outre, cet État n'a plus sa place dans des instances telles que la Caf ou la Fiba. Il doit prendre congé de tous ces grands ensembles, car il s'est auto-exclu par la voix de son président", fait savoir le patron du MCA.
En dernier recours, M. Sy convie les nations africaines concernées directement par ces propos de faire preuve de fermeté, d'appliquer la loi du Talion. "Il faut que nos Etats s'inspirent de l'exemple de la République de Guinée. Le président Doumbia a initié le rapatriement de concitoyens maltraités en Tunisie. En même temps, il s'adonne à l'exclusion pure et simple de tout ressortissant tunisien sur son sol. C'est une action à saluer, le langage à utiliser pour que l'on comprenne", préconise-t-il.
In fine, Bassirou Sy juge qu’il est anormal, pour de tels comportements, qu'une telle communication subsiste à l'ère moderne. "Il est inconcevable qu'au XXIe siècle, que d'aucuns se permettent de tenir de tels propos. Ces paroles ne doivent pas sortir de la bouche d'un individu et elles sont indignes d'un président de la République. Si maintenant les Africains sont chassés de leur propre continent, ça devient problématique, car au cas où M. Kaïs Saïed l'aurait oublié, la Tunisie est africaine, il ne peut pas transférer cette partie du Maghreb en Europe ou en Amérique", martèle ce panafricaniste.
Mamadou Diop