Publié le 25 Sep 2012 - 19:35
APRÈS LA NOMINATION D'ALIOUNE NDIAYE

C'est l'hommage aux visionnaires du Mali

 

 

Jeudi dernier, Alioune Ndiaye était porté à la tête de la Direction générale de Sonatel, en remplacement de Cheikh Tidiane Mbaye qui tirait ainsi sa révérence après un quart de siècle au service d'une entreprise devenue l'une des plus prestigieuses dans la sous-région ouest-africaine. Pour fêter l'événement ce jour-là comme il se doit, une cinquantaine de cadres – tous du Top management – avaient été conviés au Technopole de Dakar. Des discours, il y en a eu. Comme celui du président du Conseil d'administration, Marc Rennard, faisant l'économie du processus par lequel l'ancien directeur d'Orange Mali a été choisi.

En fait, il semble qu'il y ait eu «appel à candidatures» pour le poste de Directeur général, même si rien n'a jamais filtré sur cette question. A ce sujet, et selon nos informations, deux candidatures auraient finalement émergé au bout du processus de sélection et de validation des dossiers ayant soumissionné pour le poste. Une candidature interne, celle d'Alioune Ndiaye, donc. Et une autre, externe celle-là, jugée «solide» et «compétente», qui avait tout autant le mérite de pouvoir diriger la Sonatel. Mais le choix «local» avait les faveurs des administrateurs et de l'Etat du Sénégal. Avant d'avoir été rendue publique, la décision du Conseil d'administration de Sonatel avait été naturellement présentée au président de la République lequel, selon toujours nos informations, souhaitait en tous les cas que le poste restât aux mains d'un Sénégalais.

Dans une salle où l'émotion des uns le disputait au flegme des autres, nous indique-t-on, le nouveau boss de Sonatel n'a pas manqué de revendiquer son statut de «fils spirituel» de Cheikh Tidiane Mbaye avec qui il travaille depuis 25 ans. Toutefois, le clou de la rencontre du Technopole a été le discours du directeur général sortant.

Il serait sans doute fastidieux d'y revenir en détails. Mais d'après nos informations, Cheikh Tidiane Mbaye a particulièrement insisté sur l'apport inestimable qu'a été pour le groupe Sonatel l'acquisition d'Ikatel devenue plus tard Orange Mali. Entre les réticences des uns et l'hostilité des autres, s'est glissée la «détermination visionnaire» d'autres responsables «moins visibles» et pour qui la conquête de la téléphonie mobile au Mali était déjà un virage stratégique important qu'il ne fallait surtout pas rater à l'époque, soit 2002. A ces «aventuriers» du mobile, il semble que l'histoire lui ait donné raison. Aujourd'hui, Orange-Mali est une composante essentielle de Sonatel avec ses 6 à 7 millions d'abonnés.

 

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