La question des visas favorise Dakar contre Strasbourg
Habituellement organisée chaque année dans la capitale de l'Alsace, la session d'enseignement des droits de l'Homme a été cette fois délocalisée à Dakar pour contourner le casse-tête des visas d'entrée en France.
Les droits humains constituent un domaine important dans l'évolution du monde. C'est pour cela qu'un séminaire a réuni hier différents acteurs des droits de l'homme pour une session d'enseignement. Cette dernière, la quatrième du genre, est initiée par la Fondation Friedrich Naumann en partenariat avec l'Institut des droits humains (IDH). «Il est important de discuter et d'enseigner le droit sur le continent africain», a dit Jean-Paul Costa, président de l'Union internationale des droits de l'Homme et ancien président de la Cour européenne des droits de l'Homme.
Cette session d'enseignement dont le fondateur est René Cassa, vise à offrir une formation de qualité «à moindre coût» aux acteurs des droits de l'homme. Habituellement organisée à Strasbourg (France), cette session a été délocalisée cette année à Dakar pour épargner certaines difficultés aux acteurs. «Nous voulions éviter le casse-tête du visa et des financements du voyage» jusqu'à Strasbourg, a expliqué Daouda Seck, coordonnateur de la Fondation Friedrich Naumann. Évoquant la situation des droits de l'homme en Afrique, Jean-Paul Costa l'estime pas très satisfaisante, «avec des hauts et des bas». Cependant, il dit attendre de voir ce que vont donner les révolutions dans les pays du nord en matière de droits de l'homme.
Pour cette quatrième session d'enseignement, «nous allons offrir aux acteurs des droits de l'homme un package composé d'un système universel de protection», indique Daouda Seck. «Les systèmes régionaux et internationaux feront partie des offres de formation (…) sans oublier les systèmes européens, inter-américains et africains.» . Pour rappel, 80 acteurs des droits humains participent à cette 4ème session d'enseignement qui durera deux semaines. Ils sont sélectionnés selon leur profil et leur expérience en matière de droits humains. Ces participants viennent de différents corps de métiers dont la magistrature, l'armée ou encore la police.
AMADOU THIAM
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