42 717 096 906 F CFA pour la Communication, les Télécommunications et le Numérique
Pour l’exercice 2024, le budget du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique s’élève à 42 717 096 906 F CFA en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP).
Le marathon budgétaire suit son cours à l'Assemblée nationale. Ce lundi, c'était au ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de faire face aux parlementaires. Et selon le rapport qui découle de cet examen et selon les secteurs globalisés, “le développement et encadrement du secteur de la communication au titre de l’année 2024, les crédits alloués à ce programme sont estimés à 13 095 154 528 F CFA en autorisations d’engagement (AE) et en crédits de paiement (CP)”.
En ce qui concerne l'économie numérique, pour l’exercice de l'année à venir, les crédits attribués à ce programme sont évalués à “16 101 606 876 F CFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement”.
Ce rapport renferme également les coulisses du projet de budget du ministère. C'est ainsi qu'il revient sur la stratégie Sénégal numérique constituée de trois prérequis et quatre axes d’intervention. Il s’agit, pour les prérequis, “du cadre juridique et institutionnel, du capital humain, de la confiance numérique et de la cybersécurité”.
Quant aux axes stratégiques de cette vision, elles tournent autour “d’un accès ouvert et abordable aux réseaux et services numériques, d’une administration numérique au service du citoyen et des entreprises, du développement d’une industrie du numérique, innovante et créatrice de valeurs, de la diffusion du numérique dans les secteurs économiques. Par ailleurs, le document souligne que la SN 2025 permettra, à l’horizon 2025, la création de “35 000 emplois directs, de 105 000 emplois indirects et une contribution du numérique au PIB à hauteur de 10 %”.
La part du secteur des médias
Concernant le “programme relatif au développement et à l’encadrement du secteur de la communication, les objectifs restent les mêmes et tournent autour de l’encadrement du secteur, la promotion et la valorisation du paysage médiatique”, évoque le rapport qui, par ailleurs, revient sur le bilan de l'exercice écoulé. À cet effet, les réalisations suivantes ont été effectuées : “La délivrance des cartes de presse qui est passée de 1 300 en 2022 à 1 700 cette année, la dotation du Fonds d’appui et de développement de la presse qui est passée de 1 400 000 000 F CFA en 2022 à 1 900 000 000 F CFA, un soutien financier a été apporté à 185 entreprises de presse, à 166 radios communautaires et à des organisations des médias, la co-organisation des assises nationales de la presse”.
En termes de perspectives, le département envisage de “favoriser la transformation numérique des entreprises de presse, renforcer la communication institutionnelle et le maillage du territoire (RTS, APS et SSPP ‘le Soleil’), densifier la couverture de la télévision numérique terrestre, mettre en exploitation la nouvelle tour de la RTS, poursuivre et renforcer le processus d’assainissement du secteur, pérenniser la lutte contre la désinformation et renforcer l’encadrement des réseaux sociaux”.
La tutelle prévoit aussi d'assurer une bonne couverture médiatique de l’élection présidentielle de 2024, le renouvellement intégral de toute l’infrastructure TNT, de promouvoir la qualité des contenus de manière à mieux contribuer au renforcement de la démocratie, au développement économique et social, à la diversité culturelle ainsi qu’à la paix, la stabilité et la cohésion sociale”.
Le secteur postal
À propos du secteur postal, Moussa Bocar Thiam a indiqué que “les difficultés de La Poste datent de 1992 avec, déjà, un déficit de 17 milliards. Cette société emploie 4 000 agents qui constituent une charge importante. Avec une dette globale de 174 milliards, la société devrait être liquidée”.
Cependant, selon toujours le rapport, les activités vont continuer avec une “recapitalisation et l’État a déjà injecté 12 milliards et a épongé la dette de 42 milliards due dans le cadre des bourses familiales”.
In fine, pour clore ce chapitre postal, il a préconisé une mise à jour de La Poste qui doit s'adapter, se reformer pour survivre. “La Poste, victime du nouveau monde, doit d’abord régler l’effectif des employés. À cet effet, un plan de départs négociés d’un montant de cinquante 50 milliards est à l’ordre du jour. Aujourd’hui, il s’agit de la rénover en créant de nouveaux produits comme le e-commerce’’ et la banque postale entre autres. Par ailleurs, La Poste a un grand patrimoine foncier qu’il convient de valoriser à travers un plan de développement et de modernisation.
Mamadou Diop