La France va proposer un projet de résolution à l'Onu
Le texte que la France va proposer au Conseil de sécurité "dans les prochains jours" appelle la Cedeao à fournir "un concept d'opération accepté par le Mali" et ses membres "dès que possible", a déclaré jeudi 4 octobre, l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud.
Un projet de résolution sur la crise malienne devrait être proposé par la France au Conseil de sécurité « dans les prochains jours », a annoncé jeudi 4 octobre, l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud. Le texte prépare le terrain pour un feu vert ultérieur de l'ONU à une intervention militaire mais ne l’entérine pas.
Le texte que la France va proposer au Conseil de sécurité "dans les prochains jours" appelle la Cedeao à fournir "un concept d'opération accepté par le Mali" et ses membres "dès que possible", a déclaré jeudi 4 octobre, l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud.
Un projet de résolution sur la crise malienne devrait être proposé par la France au Conseil de sécurité « dans les prochains jours », a annoncé jeudi 4 octobre, l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud. Le texte prépare le terrain pour un feu vert ultérieur de l'ONU à une intervention militaire mais ne l’entérine pas.
Selon Gérard Araud, le projet combinera « une réponse politique et militaire » à la crise malienne en appelant « à l'ouverture d'un dialogue » entre Bamako et les islamistes qui contrôlent le Nord et en prévoyant l'entraînement sur place de l'armée malienne. Figurera également « un appel aux groupes armés (du Nord) à se dissocier du terrorisme » et une demande au gouvernement malien « d'ouvrir un dialogue avec le Nord ».
Ce n’est qu’après la réunion prévue à Bamako le 19 octobre, - devant rassembler la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'Union africaine et l'Union européenne notamment -, qu’il sera possible d'« autoriser le déploiement d'une force » en faisant adopter par le Conseil une deuxième résolution, espère Gérard Araud.
Questions non résolues
Si la France et la Grande-Bretagne ont insisté sur « l’unité » des membres du Conseil sur le dossier malien, des diplomates ne cachent cependant pas que l'obtention d'une résolution donnant effectivement un mandat de l'ONU prendra du temps. « Il faudra encore beaucoup de discussions entre les membres du Conseil eux-mêmes avant de pouvoir (en) discuter avec la Cedeao », a estimé mardi Gert Rosenthal, l'ambassadeur du Guatemala, qui préside le Conseil en octobre.
Le projet de résolution devrait aussi encourager la Cedeao et Bamako à fournir enfin les renseignements que le Conseil réclame depuis plusieurs mois sur les modalités d'une opération militaire panafricaine pour reconquérir le Nord. « Nous devons reconstruire l'armée malienne et rappeler à la Cedeao qu'il nous faut dès que possible un concept d'opération accepté par le Mali et par les membres de la Cedeao », a souligné l'ambassadeur.
Les membres de l’ONU semblent sur ce point naviguer à vue. « Qui fait quoi, quelle est l'ampleur de l'opération, quelles en sont les implications budgétaires? ». Toutes ces questions restent non résolues. « Personne ne nie que c'est un problème grave, en particulier la menace terroriste, et qu'on ne doit pas le laisser pourrir », analyse un autre diplomate. « Donc s'il y a un plan crédible le Conseil doit le soutenir, mais nous sommes encore loin de pouvoir dire : "Voici le plan et nous le soutenons tous" ».
JeuneAfrique.com