Khady Diène Gaye amorce ‘’un nouveau départ pour le sport sénégalais’’
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a présidé, hier, un atelier de partage de l’avant-projet de la loi relative aux activités physiques et sportives. Selon Khady Diène Gaye, cette rencontre est un tournant dans le développement du sport sénégalais.
Les nouvelles autorités publiques n’ont pas perdu de temps à mettre à exécution leur plan. Comme prévu dans le programme DiomayePrésident, le processus de mise en place d’un nouveau code du sport ‘’pour doter le secteur sportif sénégalais d’un cadre législatif prenant en compte les préoccupations liées à la pratique’’ est déjà amorcé. Dans cette perspective, la ministre chargée des sports a présidé, hier, un atelier de partage de l’avant-projet de la loi relative aux activités physiques et sportives. Cette approche ‘’participative’’ consiste à ‘’examiner, avec les acteurs, le dispositif normatif qui encadre le secteur du sport au Sénégal, mais aussi redéfinir les contours des nouveaux textes législatifs et réglementaires adaptés aux nouveaux défis et enjeux du sport’’. Selon Khady Diène Gaye, cette rencontre avec l’ensemble du mouvement sportif ‘’marque un nouveau départ pour le sport sénégalais’’.
Dans leurs échanges, les participants vont discuter de quatre thématiques, notamment sur le financement, la formation, la pratique sportive et l’organisation des activités physiques et sportives. À l’issue de ce panel où des observations seront recueillies et des recommandations formulées, il sera établi un cadre juridique prenant en compte les ‘’exigences d’une pratique sportive moderne’’.
Représentant du président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), Ibrahima Wade s’est réjoui de la diligence que la nouvelle ministre des Sports a eue dans la mise en place des réformes relatives aux textes normatifs du secteur. Il a aussi assuré de l’engagement du Cnoss et des fédérations sportives à ‘’accompagner’’ la ministre dans ce chantier, car ‘’le sport, entre-temps, est devenu un enjeu de société, un enjeu économique et politique’’.
Le processus de réforme des textes régissant le sport sénégalais a été déclenché depuis 2013, à la suite d’un diagnostic ayant révélé ‘’le caractère non conforme du cadre juridique’’.
‘’En effet, sur plusieurs aspects, la loi 84-59 portant Charte du sport, texte de base qui organise jusqu’ici le sport sénégalais, a montré ses limites. Que ce soit sur l’amateurisme qu’elle promeut, sur la durée des mandats des comités directeurs, sur la lutte contre les fléaux tels que le dopage qui gangrènent le sport ou sur les mécanismes de financement, l’urgence est réelle d’adapter la loi au contexte actuel de l’évolution de la pratique’’, a indiqué la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
Mais ces réformes n’ont pas été concrétisées par le régime sortant. C’est ainsi que la nouvelle patronne des sports a indiqué avoir mis sur pied un comité ad hoc pour ‘’relancer ce processus et de façon inclusive, à travers le partage avec les cadres du département, ceux des fédérations et groupements sportifs ainsi que les personnes-ressources’’.
Selon elle, cette réunion constitue ‘’le processus de finalisation de la réforme du cadre normatif du sport sénégalais’’, qui entre dans le cadre des ‘’actions prioritaires’’ du nouveau gouvernement.
LOUIS GEORGES DIATTA