La Commission exécutive est entrée en scène
C’est hier, dans la matinée, que s'est ouverte la 23e session ordinaire de la Commission exécutive de l’Union africaine. Une cérémonie qui a été l’occasion, pour les officiels, de réaffirmer la nécessité, pour l’Afrique, de tendre vers la paix et la prospérité à l’horizon 2013.
La cérémonie d’ouverture de la 23e session de la Commission exécutive de la Commission de l’Union africaine (UA), ce mardi, a été l’occasion pour les différentes délégations diplomatiques des pays membres de poser sur la table un certain nombre de questions clés en vue du sommet des Chefs d’État, le week-end prochain.
Lesdits points ont notamment été, d’abord, pour l’Afrique de revoir la nature de ses relations avec le reste de la communauté internationale, ensuite de se dissocier des conflits inter-États, guerres civiles, insurrections, du terrorisme ou encore de la piraterie, puis, enfin, de tirer des leçons de l'histoire afin de mettre elle-même en place son propre calendrier de développement.
Le sous-Secrétaire général de l'ONU et Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a tout particulièrement mis l’accent sur cette nécessité pour l’Afrique de prendre le contrôle de son propre destin.
«La renaissance africaine demande la participation populaire et la mobilisation des peuples africains derrière les objectifs de transformation structurelle et de gouvernance améliorée», a souligné le député Carlos Lopez. «En effet, la renaissance de l'Afrique peut uniquement se réaliser à la condition que la voix du continent se fasse entendre et soit prise en compte. Nous devons ainsi entreprendre une introspection franche, de manière à produire en local des statistiques robustes et arriver à nos conclusions propres sur l'orientation future du continent.»
Le ministre éthiopien des Affaires Étrangères a lui aussi parlé de la nécessité pour les dirigeants du continent de faire un «audit» à l’aube du jubilé d’or de l’UA. «À nous de réfléchir sur les défis et limites de l'Union alors que nous célébrons cette échéance historique. Nous devons nous poser certaines questions qui méritent réponse. Quand l'Oua a été fondée, il y avait un espoir et une euphorie fondés sur un renouveau de l'Afrique. Mais qu'est-ce qui n'a pas marché ? Pourquoi avons-nous échoué d'accomplir le rêve de nos pères fondateurs ? Pourquoi nous retrouvons-nous aujourd'hui dans la situation qui est la notre ?», s’est interrogé le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Pour sa part, Nkosazana Dlamini-Zuma s’est appesantie sur le fait que l’Afrique, malgré ses richesses, a peu su en profiter depuis les indépendances. Ce serait, tout particulièrement, le cas pour ses ressources humaines dont «la force, la diversité et la jeunesse» restent, pour Mme Zuma, «le plus grand trésor du continent.»
«En 1963, les PIB de plusieurs pays d'Afrique était plus importants que ceux de leurs équivalents asiatiques, aujourd'hui la croissance en Afrique environne les 5% par an, ce qui est supérieur à toute autre période depuis le début des années 1970. Néanmoins, l'Afrique a toujours les indicateurs de développement humains les plus bas au monde», a déclaré la Présidente de la Commission.
SOPHIANE BENGELOUN (ENVOYÉE SPÉCIALE EN ÉTHIOPHIE)
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