Awale
Le leader de Awale et sa délégation continuent leurs visites dans le nord du pays. Ainsi, après Dagana, ils sont au Fouta. ‘’Ce Fouta que je suis venu rendre visite et par la même occasion solliciter son parrainage amorce un virage qui désagrège totalement, le postulat par lequel, il a toujours été pensé et gouverné. Donc, pour anticiper sur un éventuel déséquilibre organisationnel, nous devons agir rapidement sur les nouvelles réalités qui l’interpellent.
Les dynamiques sociales et environnementales actuelles qui animent le Fouta sont à prendre très au sérieux’’, analyse Dr Abdourahmane Diouf. Il considère que ‘’depuis les indépendances, les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays ont toujours perçu cette zone comme un lieu à consacrer exclusivement à un système agraire réputé primaire et uniforme. De ce fait, la mise en valeur de l’activité agro-pastorale (qui est importante mais pas suffisante) a été le seul facteur prépondérant dans l’élaboration des politiques sur ces contrées.
Ainsi, avec toutes proportions gardées, je proposerai dans mon programme politique le dépassement des clichés pour mieux comprendre et mieux gérer les mutations actuelles du Fouta, car dans un état sérieux les perceptions en elles seules ne peuvent nullement être des diagnostics et/ou des postulats de gouvernance’’, a-t-il informé. En outre, a-t-il indiqué, ‘’le Fouta est avant tout une zone de contact et de transition avec tout ce que cela comporte comme risque pour notre pays. Sa sécurisation est alors synonyme d’enjeu majeur pour la patrie. Surtout avec le contexte géopolitique qui prévaut autour de nos frontières. C’est pourquoi, dans le programme que je compte vous proposer très prochainement, il y aura dans la partie défense et sécurité, un grand programme de déploiement et d’installation des forces de sécurité et de défense sur cette zone… à l'image de toutes les parties de notre territoire national exposé aux menaces extérieures’’.
...Dr Diouf aura déjà réfléchi à tout, même la mise en œuvre de ses ambitions pour le nord du pays. Dans ce cadre, il a déclaré que le programme annoncé ‘’s’articulera essentiellement sur un renforcement des moyens, des capacités et des compétences de notre système de défense républicaine (forces militaires, policières et les services des eaux et forêts). La sécurisation des façades nord et sud de notre pays sera particulièrement un axe prioritaire dans mon programme. Nous devons aussi garder à l’esprit que le Fouta est devenu une mine géologique primordiale pour le pays avec les phosphates de Matam ainsi que les gisements pétroliers et gaziers sur notre frontière avec la Mauritanie. Tout ça doit nous inspirer la mise en place de politiques intelligentes de bon voisinage avec une diplomatie de proximité axée sur une collaboration intelligente et fraternelle avec nos voisins’’. Mais pas que.
‘’Cette nouvelle donne demande aussi une gestion irréprochable de nos ressources naturelles. Dans ce sens, il est prévu de bien articuler ces deux dimensions dans l’offre politique que je vous proposerai notamment dans le chapitre consacré à la gestion des ressources naturelles du pays et celui consacré à la diplomatie. Les spécialistes de ces questions qui sont dans les commissions scientifiques de la coalition Abdourahmane2024 y travaillent depuis quelques mois déjà. La redistribution des richesses qui seront issues de cette exploitation de nos ressources minières est aussi bien prise en compte dans les problématiques de bonne gouvernance et solidarités sociales de notre programme politique.
Les biens de tous doivent pouvoir profiter à tous par des mécanismes de solidarité très bien ficelés et d’une bonne gouvernance bien établie’’, a-t-il dit. Sur le plan de l’éducation, il trouve que ‘’le contexte dans lequel évoluent les populations du Fouta est naturellement contraignant et offre peu d’opportunités favorables aux enfants en matière de scolarisation conséquence directe des faibles investissements dans le système éducatif de la région.
Ce qui entraîne incontestablement des conditions d’enseignement et d’apprentissage souvent déplorables et peu propices à l’épanouissement et à la réussite des élèves. Une bonne partie de notre programme politique sera consacrée aux solutions structurelles de l’enseignement et de la formation. Nous attaquerons tous les aspects de cette question. De la consolidation du statut de l’enseignant en passant par les infrastructures scolaires et universitaires, par les moyens attribués à la recherche jusqu'à la réforme des curricula, toute la structure de de l’école et de l'université sénégalaise se verra, avec notre programme, soumise à des réformes majeures totalement transparentes et bien discutées avec tous les acteurs y compris les daara’’, fait-il savoir.