Des pistes de solution annoncées
La baisse des taux d’intérêt dans les financements reste un problème pour les bénéficiaires. Il pourrait bientôt être résolu.
Le projet du budget 2021 du ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire est arrêté en autorisations d’engagement et en crédits de paiement à 10 669 195 597 F CFA. Avec ses différents programmes établis dont le Programme de la microfinance islamique (Promise), la Plateforme d’appui au secteur privé (Plasepri), ce département financera certains Sénégalais pour qu’ils mènent leurs activités. Seulement, certains députés trouvent que les taux d’intérêt imposés sont énormes. Le ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, signale que c’est une préoccupation communautaire, un point inscrit à l’ordre du jour des prochaines rencontres du Conseil des ministres de l’UEMOA avec la Banque centrale.
Il est ainsi attendu, à l’issue de cette réunion, une baisse des taux et ainsi que la facilitation et l’accompagnement des autorités par l’admission au refinancement de tous les financements qui seraient octroyés dans le cadre de la microfinance. Ce qui n’existait pas et qui est important à ses yeux. ‘’Il nous faut réduire les taux. J’ai évoqué un holding ou la création d’une banque nationale de développement ou au moins un guichet de la microfinance’’, dit-il. Selon lui, il s’agira de créer une structure qui devra financer l’économie sénégalaise.
Ainsi, pour la ministre de la Microfinance et de l’Economie solidaire, 2021 sera une année de défi. Il faudra, dans ce sens, relever ceux liés à l’accessibilité, à l’accompagnement des demandeurs. ‘’Nous nous inscrirons dans une dynamique de remettre les acteurs de l’économie sociale et solidaire et de la microfinance au cœur de l’interaction économique. Nous aurons le défi des taux d’intérêt à revoir à la baisse, de l’encadrement et de l’organisation, mais surtout, nous aurons le défi d’un service de la microfinance de qualité adapté aux besoins et aux spécificités des acteurs et un recouvrement décent. Nous comptons le réaliser avec l’accompagnement d’instruments tels que le Fonds d’impulsion de la microfinance (FIMP), mais surtout l’opérationnalisation du Fonds national de la microfinance (Fonamif) qui devrait permettre une harmonisation de l’action publique en termes de financement, une influence sur la gouvernance institutionnelle du système financier décentralisé et notamment une baisse de taux d’intérêt’’.
Par ailleurs, les parlementaires ont déploré le retard observé dans le démarrage des lignes de financement du projet Promise. Sur ce point, elle leur a expliqué que cd programme est doté d’un budget de 47 milliards F CFA qui a démarré en 2019 et qui est sur une trajectoire normale d’application freinée par la Covid-19. Elle espère qu’en 2021, l’opérationnalisation de ce programme sera effective à travers la mise à disposition des crédits du système financier décentralisé. Les députés l’ont quand même invité à accorder une attention particulière à la finance islamique qui peut servir de levier à l’activité productive. Toutefois, tenant compte du caractère laïc de la République du Sénégal, ils se sont informés sur les stratégies permettant de développer ce secteur qui obéit aux règles de la ‘’charia’’. Quarante milliards F CFA de la BID, dont le pays devrait bénéficier pour accompagner le développement de la finance islamique.
AIDA DIENE