"Pourquoi j'ai décidé de renoncer à ma candidature"
Le président de Nouvelle vision pour le Sénégal (NVS) a décidé de renoncer à sa candidature à la prochaine Présidentielle. En point de presse samedi, Boubacar Diallo a expliqué les raisons qui motivent ce choix. "Étant animé de l’intention ardente de travailler pour installer le Sénégal sur l’orbite du développement, notre souhait était d’être candidat à la Présidentielle de 2024. Et cette ambition était irriguée par une forte demande de nos partisans et sympathisants.
C’est par la suite que nous avons renoncé à ce challenge pour les raisons que nous expliquons dans les lignes qui suivent. D’abord, cette fausse bipolarité artificiellement entretenue a causé l’absence d’un débat de fond sur les préoccupations essentielles du peuple sénégalais. Préoccupations sur lesquelles nous reviendrons très prochainement dans un livre-programme que nous avons fini de rédiger. Cette fausse bipolarité a créé une pléthore de candidatures en favorisant une désacralisation de l’engagement politique à travers l’émergence de discours pompeux, fumeux, populistes et déconnectés du réel vécu", fulmine l’ex-candidat.
Selon son analyse, les contraintes internes et externes auxquelles le Sénégal fait face devraient les prédisposer à beaucoup plus d’humilité et de responsabilité pour privilégier l’intérêt supérieur de la nation à l’ambition personnelle. Mais, constate-t-il, "en clair, nous sommes dans un environnement marqué par l’avancée du terrorisme, dont les effets sont exacerbés par des chocs exogènes reliés aux contrecoups néfastes du coronavirus et de la guerre en Ukraine.
Cette situation peut s’aggraver avec les craintes nourries par la crise au Proche-Orient. En résumé, nous sommes dans un environnement de bouleversements géopolitiques majeurs. Toutefois, cela ne dédouane pas les autorités qui ont la responsabilité de lutter contre le chômage et la corruption, qui font le lit du terrorisme. En direction de 2024, il nous faut forcément choisir un profil consensuel, qui va renforcer ce commun vouloir de vie commune qui nous unit, en faisant en sorte qu’il ait une gouvernance plus inclusive qui va favoriser des rapports réellement égalitaires entre tous les Sénégalais".
Pour cela, dit-il, le pays aura besoin de lutter contre la corruption et de réaffecter les fonds ainsi préservés à lutte contre le chômage. ‘’L’image de marque de la justice sénégalaise doit aussi préoccuper tous les Sénégalais, pouvoir comme opposition, pour renforcer sa crédibilité. C’est pourquoi nous voulons à la tête du pays un profil qui va davantage songer à redynamiser notre agriculture et réindustrialiser le Sénégal pour donner le maximum d’emplois aux jeunes. Nous attachons du prix à sortir la banlieue du calvaire des inondations et éradiquer le phénomène de la violence urbaine. Bref, notre désir le plus ardent est de mettre fin à l’extrême pauvreté que symbolise l’intensification du phénomène de l’émigration clandestine. En définitive, la priorité, c’est de favoriser un espace de bonne gouvernance pour maintenir le Sénégal dans le giron de la paix et de la stabilité’’, dit-il.