Publié le 25 Nov 2021 - 15:27
CONVOI FRANÇAIS BLOQUÉ AU BURKINA

Le chef de la diplomatie dément les réseaux sociaux

 

Le gouvernement burkinabè appelle les populations au calme et à la compréhension pour une fin de la crise liée au convoi de l’armée française. Au cours d’une conférence de presse, Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, a expliqué ce mercredi 24 novembre que, contrairement aux rumeurs sur les réseaux sociaux, le convoi n’est pas destiné à ravitailler les groupes terroristes.

 

Les négociations sont toujours en cours avec les manifestants afin que le convoi puisse partir vers le Niger, assure Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères. Ce n’est pas la première fois qu’un convoi français traverse le territoire national. Le chef d’état-major général des armées est régulièrement saisi pour tous les convois de l’armée française, selon le chef de la diplomatie.

« C'est un convoi régulier, habituel, mais nous comprenons la colère de certaines populations en ce moment, au regard de la dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays, déclare ainsi Alpha Barry. Le convoi qui est destiné pour les forces françaises à Gao n'est pas un convoi contre le Burkina Faso, qui ne va pas armer des terroristes. »

Le ministre est très clair sur la question : la France n’alimente pas les groupes terroristes. C'est aussi ce que le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Pascal Ianni, s'efforçait d'expliquer chez nos confrères de France 24. Pour lui, ces tensions sont clairement le fruit d'une désinformation orchestrée notamment sur les réseaux sociaux.

Alpha Barry demande à ses compatriotes de ne pas se tromper d’ennemi

« Je ne sais pas si le mouvement est spontané mais effectivement, il est plutôt bien coordonné, souligne le colonel Ianni. Je pense que les réseaux sociaux jouent un rôle assez important dans la mobilisation de certains manifestants et je pense qu'il y a un effet un peu loupe qui exacerbe la perception du sentiment anti-français, parce qu'il y a beaucoup de fausses informations qui circulent à propos de ce convoi. Par exemple, quand on lit ou qu'on entend que le convoi contient des armes et des munitions qui sont destinées aux groupes armés terroristes, c'est évidemment une aberration. Mais ça ne fait qu'alimenter la défiance vis-à-vis de la France et des militaires français. »

La France intervient au Burkina Faso à la demande des autorités du pays, a rappelé le ministre burkinabè, comme ce fut le cas pendant la riposte contre l’attaque du 14 novembre dernier à Inata, ou encore à Djibo, Solhan ou Koutougou. Alpha Barry demande à ses compatriotes de ne pas se tromper d’ennemi, car la France demeure l’un des partenaires les plus réactifs en cas de besoin dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et elle a toujours soutenu les forces burkinabè.

« La réalité, elle est assez simple, a poursuivi Pascal Ianni. Les armées françaises sont engagées au Sahel pour lutter contre les groupes armés terroristes en partenariat étroit et permanent avec les forces armées sahéliennes. Pas pour défendre des intérêts cachés comme on peut le lire sur certains réseaux ou dans certains journaux. Dans les opérations que nous menons sur le terrain avec les partenaires sahéliens, nous avons toujours un très bon accueil de la population. »

RFI

 

Section: 
PHÉNOMÈNE DE RETOUR AU POUVOIR D’ANCIENS DIRIGEANTS : Ces éternels ‘’phénix’’ à la reconquête du pouvoir  
Afrique du Sud : 4 500 mineurs illégaux coincés sous terre et assiégés par la police
Génocide des Tutsis : La justice administrative « incompétente » pour juger l’Etat français
Critiques au Mali
États-Unis : Les contours de la future politique étrangère de Donald Trump se dessinent
SOMMET ARABO-ISLAMIQUE DE RIYAD : Des actions concrètes contre l'agression israélienne  
ÉLECTION AMÉRICAINE - DONALD TRUMP ET L'AFRIQUE : Un ‘’Reset’’ face aux nouveaux défis géopolitiques
Ghana : Le Parlement suspendu pour une durée indéterminée à cause d'un différend juridique
Turquie  : L’attaque armée d’un bâtiment de l’industrie de la défense fait cinq morts et vingt-deux blessés près d’Ankara
Mali : Pas de liberté provisoire pour l'économiste Etienne Fakaba Sissoko
ELECTIONS AU TCHAD : Succès Masra hésite encore à participer aux élections législatives
DIPLOMATIE SENEGALAISE : Les errements de la tutelle
Cameroun : Face aux rumeurs, le gouvernement communique sur l'état de santé du président Paul Biya
EXIGENCE DE LA CARTE DE SÉCURITÉ SOCIALE : Le calvaire des Sénégalais vivant au Maroc
FRAPPES ISRAÉLIENNES À BÉZIERS : Des Libano-Sénégalais parmi les victimes
DEUX ATTAQUES REVENDIQUÉES PAR LE JNIM SECOUENT BAMAKO : Un nouveau chapitre de violence jihadiste au Mali
EXTRÉMISME VIOLENT : Confidences et analyses sur les facteurs de radicalisation des jeunes au Bénin
ISRAËL: Découverte à Gaza des corps de six captifs du 7 octobre, la centrale syndicale décrète une «grève générale»
Burkina Faso : Une partie des paramilitaires russes de la Brigade Bear quittent le pays
Drame en RDC