Publié le 19 Mar 2024 - 19:41
DÉSENCLAVEMENT, PONT, VOL DE BÉTAIL...

Les Sédhiois exposent leurs maux devant Khalifa Sall

 

Khalifa Ababacar Sall continue sa campagne dans le sud du pays. Après Kolda hier, il s'est rendu dans la capitale du Pakao. À cette occasion, les populations de cette "ville morte" ont plaidé pour son désenclavement. Les Sédhiois lui ont exposé le problème crucial du vol frontalier du bétail qui gangrène cette zone. Le président de Taxawu Sénégal promet de résoudre leurs problèmes, une fois élu président de la République. 

 

Bientôt, la campagne électorale va tirer à sa fin. Si, depuis le début, certains candidats ont choisi de faire des meetings, des rassemblements ou des mobilisations, le candidat Khalifa Ababacar Sall, lui, a choisi de descendre sur le terrain, rencontrer les populations parfois dans leurs fiefs et les interroger sur leurs conditions de vie.

Ainsi, il a rencontré pas mal de personnalités religieuses, de notables, de commerçants, de chauffeurs, entre autres, dans toutes les localités où il s'est rendu.

D'ailleurs, c'est ce qu'il a fait, hier, à Sédhiou. Lors de son passage dans cette "région oubliée", les Sédhiois lui ont énuméré les difficultés auxquelles ils font face, notamment l'enclavement de la ville, le vol frontalier du bétail, la construction d'un pont et une usine de transformation des fruits et céréales locaux.

À son tour, Khalifa Sall leur a promis d'apporter des solutions à leurs préoccupations. "Le vol frontalier du bétail avec fusillades est un problème crucial dans la région de Sédhiou. Entre 2007 et aujourd’hui, nous sommes à 17 personnes qui ont trouvé la mort, tués par des voleurs", a souligné Moussa Mané.

Dans le même sens, les habitants de Sédhiou réclament, depuis très longtemps, un pont pour relier la ville aux autres parties de la Casamance.

Une femme transformatrice, Marie Da Sylva, a, elle, réclamé une usine de transformation pour rendre leur métier plus rentable. "On a beaucoup de fruits, mais chaque année, la moitié pourrit dans les champs. L'activité n'est pas rentable, car nous transformons avec du matériel traditionnel. Si nous avons une usine, nous pourrons employer beaucoup de jeunes. Et cela permettra de réduire l'exode rural et l'émigration irrégulière", a-t-elle déclaré.

Lors de sa déclaration, le président de Taxawu Sénégal a souligné que depuis qu'il est entré dans le Pakao, personne ne lui a parlé de l'accessibilité de la vie. Tout le monde dit que la vie est très chère dans cette localité. "Les habitants de Sédhiou sont fatigués, car ils n'ont pas eu ce qu'ils espéraient. Le gouvernement a tout fait, sauf la prise en charge des populations. Quand on parle d'autosuffisance alimentaire ou souveraineté alimentaire, Sédhiou est le grenier, mais les populations ne s'y retrouvent pas. Khalifa Sall, président de la République, je changerai le paradigme", a lancé le candidat.

Dans le même sillage, ses hôtes ont souligné qu'ils sont oubliés et la région de Sédhiou est considérée comme si elle ne fait pas partie du Sénégal. D'après Khalifa Ababacar Sall, le challenge, aujourd'hui, c'est comment faire pour mettre en place un écosystème qui va développer l'économie de Sédhiou qui permettra aux Sédhiois de s'y retrouver.

FATIMA ZAHRA DIALLO 

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