Les journalistes sensibilisés
Le Collectif des organisations de la société civile et la Convention des jeunes reporters du Sénégal ont organisé un atelier de réflexion et d’échanges sur les enjeux et les défis de la gestion de l’information pour une élection présidentielle crédible, transparente et apaisée à travers le programme ‘’Nietti Élection’’.
À quelques jours du début de la campagne présidentielle, la société civile et la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) ont tenu une session de travail pour sensibiliser les professionnels de l’information pour une élection libre et transparente. L’atelier a réuni de grands professionnels des médias et des organisations. Babacar Guèye, chef de la mission d'observation du processus électoral et du scrutin du Cosce a expliqué le but de l’atelier. ‘’Nous avons jugé bon d’organiser cette session de formation pour sensibiliser davantage les journalistes, parce que les acteurs de la presse jouent un rôle essentiel, capital au moment des élections, surtout dans la perspective de ces élections du 25 février’’.
‘’Il faut que la gestion de l’information, poursuit-il, soit la plus transparente possible, que la bonne information soit donnée, car il y a des choses qu’il faut dire et ne pas dire pour préserver la stabilité sociale. Une mauvaise information ‘fake news’ peut entraîner des troubles, des violences. C’est la raison pour laquelle nous insistons beaucoup pour que l’information donnée soit la plus responsable possible’’.
Monsieur Guèye a ainsi évoqué la mésentente entre les acteurs. ‘’Ce que nous préconisons depuis des mois déjà, c’est de nouer les fils du dialogue entre les différents acteurs. Si on ne se parle pas, on n’arrivera pas à s’entendre. Lorsqu’il y a un désaccord sur les règles du jeu électoral, il faut essayer de faire en sorte qu’on trouve le consensus, les conditions du rétablissement de la confiance. La réussite de l’élection dépend de la confiance des acteurs. Si les acteurs ont confiance au processus électoral, nous sommes sûrs d’avoir une bonne élection et dans le cas contraire, nous ne sommes pas à l’abri de violences’’.
Le président de la Convention des jeunes reporters, Migui Marame Ndiaye, a profité de cet échange pour inciter ses confrères à la bonne gestion de l’information. ‘’C’est un rappel pour inviter à beaucoup plus de responsabilités, à respecter les fondamentaux de notre métier, car c’est une élection qui intervient dans un contexte particulier avec d’abord le président sortant qui ne va pas participer à ce scrutin, mais également dans un contexte un peu tendu, parce qu’avant ces élections, il y a pas mal d’événements qui sont recensés au Sénégal. Mais ce qui a été constaté durant ces événements, c’est qu’au Sénégal, de plus en plus, la désinformation, les ‘fake news’, la manipulation prennent des proportions inquiétantes. C’est pourquoi nous avions insisté sur la responsabilité et le respect des fondamentaux et parmi ces fondamentaux, il y a la vérification des faits. C’est une obligation. Nous l’avons tous appris à l’école’’.
Par ailleurs, le journaliste a annoncé la reprise du bulletin des reporters durant la période électorale. ‘’Nous allons reproduire le bulletin des reporters durant la campagne électorale, pour lutter contre la désinformation. Nous avons également profité de cette activité pour lancer un appel à l’endroit, d’abord, des confrères pour beaucoup plus de responsabilités dans le traitement de l’information, à l’endroit également des autorités étatiques pour une meilleure protection des reporters durant la campagne électorale’’, a-t-il lancé.
NDEYE KHOUDIA DIENG(STAGIAIRE)