Fds/Les Guelwaars
FDS/Les Guelwaars est de ces partis qui rejettent la loi d’amnistie. Dans un communiqué reçu hier à ‘’EnQuête’’, il a exprimé ‘’sa totale désapprobation de la loi d'amnistie proposée par le président Macky Sall’’. Le docteur Babacar Diop et ses camarades pensent que ‘’l'essence même de cette proposition, qui vise à blanchir des actes criminels commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, dans le cadre de manifestations ou pour des raisons politiques, qu'ils aient été jugés ou non, trouble notre conscience nationale’’.
D’après eux, ‘’les cœurs des Sénégalais sont lourds à l'idée de cette fausse et cruelle équivalence entre ceux qui ont été arbitrairement arrêtés pour avoir simplement partagé leur opinion et ceux qui ont cruellement ôté la vie à des manifestants pacifiques, des âmes qui ne faisaient qu'exercer leurs droits les plus fondamentaux. C'est une insulte à leur mémoire, une banalisation de la violence qui a coûté des vies innocentes’’, dénoncent les guelwaars dans un communiqué.
...‘’Aujourd’hui, la douleur et l'indignation suscitées par ce qui ressemble à un aveu de culpabilité accablant de la part des tenants du régime de Macky Sall sont incommensurables. La loi d'amnistie qu’ils veulent imposer n'est qu'un second assassinat des victimes, un coup de poignard dans le cœur des familles endeuillées en quête de justice et de vérité. Comment oser parler de pacification et de réconciliation, quand la justice et l'équité sont ainsi bafouées ?’’, se demande FDS/Les Guelwaars. Par conséquent, l’adoption de ce texte de loi ‘’infligera une blessure béante à la justice et à l'âme du peuple sénégalais.
Elle saperait la confiance entre les citoyens et les députés qui sont censés voter les lois au nom du peuple. Elle ouvrira une voie dangereuse vers un cycle infernal de violence sans conséquence où les actes les plus sombres pourraient se répéter à l'ombre de l'impunité’’. Aussi, considère-t-il, ‘’la vraie paix, la réconciliation véritable ne sauraient se négocier sur les ruines de la justice. Nous appelons de nos vœux à une nation où la confiance entre le peuple et ses institutions est restaurée, non pas à travers l'oubli et l'impunité, mais par l'engagement ferme envers la vérité, la responsabilité et le respect inconditionnel de chaque vie. La mémoire des disparus, l'honneur de leurs familles et l'avenir de notre démocratie en dépendent’’.