Le principal opposant promet de reprendre "le combat politique"
Le principal opposant gabonais André Mba Obame, absent de la scène politique depuis cinq mois en raison de problèmes de santé, est sorti lundi de son silence et promet de reprendre "très bientôt" son "combat politique".
Dans une interview à l'AFP, M. Mba Obame, qui revendique la victoire à la présidentielle 2009, remportée par Ali Bongo et qui s'était autoproclamé président en 2011, assure qu'il a "été l'objet d'attaques mystiques répétées, très fortes, très puissantes, peut être que vous trouverez ça difficile à comprendre (. . . ) pas forcément rationnel et cartésien", a-t-il affirmé.
"J'ai été à plusieurs reprises dans un état de coma avec une paralysie presque totale et des difficultés d'élocution. Ca ressemble à un AVC (accident vasculaire cérébral) mais il n'y pas de traces d'AVC au niveau du cerveau", a-t-il assuré.
Pour se soigner, "la médecine traditionnelle" lui a demandé "un isolement le plus total, le silence, le recueillement", a-t-il ajouté pour justifier ses cinq mois d'absence pendant lesquels la rumeur a souvent annoncé son décès.
"Cette lourde épreuve m'a rendu plus fort. Bientôt. Très bientôt (. . . ) je vais pouvoir sortir de l'isolement et reprendre une vie normale, et dans ma vie normale il y a le combat politique", a-t-il déclaré.
Agé de 55 ans, M. Mba Obame, qui était rentré au Gabon en août après 14 mois d'absence pour d'autres problèmes de santé, s'exprime encore avec difficulté, se déplace avec une béquille, et n'a pas encore récupéré toutes ses facultés physiques notamment au niveau de son côté gauche.
Secrétaire exécutif de son parti l'Union nationale qui a été dissous après son autoproclamation comme président, M. Mba Obame continue de réclamer une "conférence nationale souveraine" réunissant pouvoir, opposition et société civile -à l'image de celle qui avait donné naissance au multipartisme en 1990 -- afin d'élaborer une nouvelle Constitution et d'organiser la tenue d'élections générales. Le président Bongo a balayé cette idée la qualifiant de "véritable coup d'état constitutionnel".
JeuneAfrique