Un solde déficitaire de 1 206,9 milliards enregistré
La gestion budgétaire est marquée, en fin novembre dernier, par un solde déficitaire de 1 206,9 milliards, contre 543,2 milliards un an auparavant. Une situation qui relève, selon le point mensuel de conjoncture rendu public hier par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), d’une exécution soutenue des dépenses publiques associée à une baisse de la mobilisation des ressources internes.
Le point mensuel de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), rendu public hier, révèle qu’à fin novembre 2020, la gestion budgétaire s’est illustrée par un solde déficitaire de 1 206,9 milliards contre 543,2 milliards F CFA un an auparavant. Cette situation est justifiée, selon la même source, par une exécution soutenue des dépenses publiques associée à une baisse de la mobilisation des ressources internes.
En effet, les ressources mobilisées à hauteur de 2 411,1 milliards se sont repliées de 0,5 %, contre un accroissement de 21,9 % des dépenses de 3 618,0 milliards, en glissement annuel. ‘’Les ressources sont composées de recettes budgétaires de 2 119,4 milliards, de dons de 271,6 milliards et de recettes exceptionnelles pour 20,2 milliards. La contraction des ressources est liée à la baisse des recettes budgétaires, malgré une progression des dons. S’agissant de la baisse des recettes budgétaires, elle est attribuable aussi bien aux recettes fiscales qu’à celles non-fiscales qui ont affiché, respectivement, des replis de 5,5 % et 5,8 %, pour s’établir à 2 005,6 milliards et 113,7 milliards’’, renseigne le document.
La DPEE explique que la baisse des recouvrements de recettes fiscales traduit, essentiellement, la faible mobilisation des impôts directs et ceux indirects qui se sont repliés, respectivement, de 28 milliards et 129,1 milliards sur la période sous revue.
En effet, le document indique que les diminutions sont perceptibles au niveau de la mobilisation de l’impôt sur les sociétés pour une valeur de 218,1 milliards, de l’impôt sur le revenu de 354,9 milliards, de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) intérieure pétrole pour 14,7 milliards et des taxes spécifiques de 179,9 milliards. Ces taxes se sont repliées respectivement de 2,4 milliards, 22,6 milliards, 1,5 milliards et 20,2 milliards.
De même, les droits et taxes mobilisés par la douane, notamment la TVA import estimée à 371,3 milliards et les droits de porte de 249,9 milliards, se sont inscrits sur cette dynamique baissière avec des contractions respectives de 13,2 % et 13,9 %. ‘’Les taxes rapatriées (PSE ET Cosec), suivant également cette tendance, sont estimées à 35,2 milliards avec des diminutions respectives de 2,7 milliards et 1,3 milliard.
En revanche, le FSIPP et la TVA intérieure hors pétrole ont atténué cette tendance baissière avec des hausses respectives de 44,5 milliards (+246,3 %) et 2,8 milliards (+1 %)’’, lit-on dans le rapport.
Concernant les dépenses budgétaires, la DPEE informe qu’elles sont évaluées à 3 618 milliards à fin novembre 2020, contre 2 967,4 milliards, un an auparavant, soit une hausse de 650,6 milliards. Une situation qui reflète une progression des dépenses courantes, surtout la masse salariale et les autres dépenses de fonctionnement ainsi que les investissements.
D’après la même source, les autres dépenses de fonctionnement et la masse salariale ont enregistré des progressions respectives de 39,3 % et 13,1 %, pour atteindre 1 224,3 milliards et 753,8 milliards.
Toutefois, cette orientation est atténuée par la réduction des intérêts sur la dette, à hauteur de 17,4 milliards, s’établissant à 270,2 milliards.
Par rapport aux dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1 354,5 milliards, à la faveur des investissements financés sur ressources intérieures à hauteur de 722,4 milliards et ceux sur ressources extérieures de 647,4 milliards.
MARIAMA DIEME