Profitant des Jeux olympiques Paris-2024, le Sénégal a dépêché une forte délégation à Paris pour faire la promotion des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar-2026, en partenariat avec notamment l’Agence française de développement et le mouvement olympique français. C’est dans ce cadre que s’inscrit le week-end Sénégal organisé les 27 et 28 juillet à Seine-Saint-Denis.

Au-delà de la participation aux compétitions, Dakar profite également de Paris-2024 pour promouvoir les Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2026 dans la capitale sénégalaise, qui va ainsi accueillir, pour la première fois, des Olympiades en terre africaine. C’est dans ce cadre qu’un panel a été tenu le samedi 27 juillet sous le thème ‘’De Paris-2024 à Dakar-2026 : quels enjeux ?’’.

À ce propos, le coordinateur général des JOJ de Dakar-2026 a insisté sur les défis que s’est assignés le Sénégal. Ces défis, à l’entendre, s’appuient essentiellement sur une vision qui consiste à établir un lien entre le sport, la durabilité et l’héritage.

Dans sa stratégie globale, précise Ibrahima Wade, le Sénégal a mis en place un plan d’action durabilité, impact héritage. ‘’Dans ce cadre, souligne le coordinateur général, nous accordons une haute importance au volet social qui constitue la première dimension de cette vision’.’

La deuxième dimension de la durabilité, selon lui, c’est l’environnement. ‘’Il s’agira de voir comment faire en sorte que les Jeux puissent être une occasion pour booster et accélérer le processus de durabilité dans notre pays’’, insiste Ibrahima Wade, qui a tenu à préciser que Dakar n’était pourtant pas astreinte à certaines exigences. ‘’Dakar n’a pas été contrainte à une empreinte carbone. Par contre, nous nous sommes imposé d'atteindre une certaine contribution carbone et nous faisons pas mal d’efforts dans ce cadre. Nous avons aussi une brigade verte qui fait notamment la sensibilisation dans les écoles’’. Enfin, indique le coordinateur général de Dakar-2026, ‘’la troisième dimension, c’est la dimension économique. Comment faire en sorte que les Jeux puissent impacter l’ensemble des acteurs économiques’’.

Pour sa part, la ministre de la Jeunesse, des Sports et des Cultures est revenue sur l’objectif des nouvelles autorités pour développer la pratique sportive un peu partout sur le territoire à travers la mise en place d’infrastructures de qualité. ‘’De la même manière que nous allons accompagner le développement des territoires en leur dotant de lieux de pratique de sports de proximité, ce sera aussi pareil pour le secteur de la culture, en les accompagnant, en les dotant d’espaces culturels aménagés. Les Jeux seront ainsi une occasion pour faire la promotion de nos industries culturelles et créatives en vue de l’éclosion des talents, de la promotion des artistes’’.

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DAKAR-2026

Les attentes des collectivités territoriales

Lors de cette conférence qui s’est tenue dans le département de Seine-Saint-Denis, les collectivités locales du Sénégal, représentées par la ville de Dakar et le Conseil départemental de Ziguinchor, ont aussi décliné leurs attentes par rapport à l’organisation de ces Jeux de la jeunesse en 2026.

Pour Dakar, la ville hôte de la compétition, l’objectif est surtout de s’appuyer sur cet événement pour faire sa mue.  ‘’Les Jeux constituent, selon le représentant du maire de Dakar, un véritable levier de transformation urbaine. Avec les JOJ, il s'agit pour Dakar d'accélérer le programme de transformation urbaine qui est aujourd'hui dans le programme de développement municipal de la mandature’’.

Sous ce rapport, il dit avoir été ravi que cette volonté de Dakar cadre parfaitement avec la vision déclinée par les plus hautes autorités. ‘’Nous voulons que cet événement puisse être une occasion de transformer durablement Dakar sur les plans économique, social et culturel’’.

Cela va au-delà de la construction d’infrastructures dont le stade Iba Mar Diop et la piscine olympique, a insisté le représentant de Barthélemy Dias. ‘’Il s'agit de la régénération de la ville de Dakar à travers les grands axes, les parcs, mais également à travers une politique sportive et culturelle qui intègre toutes les couches de la population, de la base au sommet’’. Selon lui, la Ville de Dakar s’est déjà engagée dans un ambitieux programme de construction de complexes multifonctionnels dans les quartiers.

Pour sa part, le président du Conseil départemental de Ziguinchor, Georges Mansaly, a invité les parties à ne pas oublier les autres localités dans l’organisation de ces Olympiades. S’inscrivant dans la dynamique de la durabilité et de l’héritage des Jeux, il a plaidé pour la promotion des différentes destinations touristiques du pays, en particulier de la Casamance. Les Jeux, estime-t-il, doivent constituer une opportunité de renforcer la carte des infrastructures pour permettre à tous ceux qui vont venir de visiter les territoires de l’intérieur. ‘’Les Jeux, enchaine Mansaly, ce n'est pas seulement une ville, une localité. C'est pour tout le pays et il faut faire en sorte qu'il y ait des retombées pour toutes les localités. Pour ce qui est de la Casamance, par exemple, c'est la région naturelle. Je pense qu'on peut faire de sorte que ceux qui viennent puissent aller en Casamance, visiter les sites touristiques et revenir sur Dakar en un temps raisonnable. Voilà ce que nous attendons de cet événement’’.

MOR AMAR (ENVOYÉ SPÉCIAL À PARIS)