‘’Mon exil touche à sa fin…’’
Karim Wade, secrétaire général national adjoint et candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS), s’est exprimé hier dans un discours de plus d’une dizaine de minutes diffusé sur internet pour annoncer la fin de son exil qatari. D’après quelques informations, ce retour pourrait se faire d’ici la fin de semaine juste après la décision de la commission de contrôle des parrainages de Karim Wade (3 janvier 2023).
Le retour d’exil de Karim Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour la prochaine présidentielle, semble se préciser. Dans un discours publié, hier, dans divers médias, l’ancien ministre de l’Energie a rappelé son retour imminent : « Alors que mon exil touche à sa fin. Je tiens à rappeler ma gratitude à tous les Sénégalais qui m’ont soutenu dans cette épreuve qui a duré sept longues années. Je tiens aussi à saluer les militants du Parti démocratique sénégalais (PDS) pour leur fidélité et leur engagement qui sont le socle sur lequel nous bâtirons nos succès futurs », a-t-il déclaré d’entrée.
En effet, selon nos radars braqués du côté de la permanence Mamadou Lamine Badji, Karim Wade pourrait être sur Dakar, d’ici la fin de semaine ou même avant, au lendemain de son passage devant la commission de contrôle du parrainage (3 janvier 2023). Du côté du PDS, on se montre toujours évasif concernant le retour de Wade fils. « Je ne saurai vous dire quand il sera là, je peux juste vous dire qu’il sera là sous peu », souffle au bout du fil Assane Ba, chargé de la mobilisation au sein du PDS.
Dans son premier discours officiel, depuis son exil à Doha, capitale de l’émirat du Qatar, le secrétaire général national adjoint du PDS drapé d’un costume sombre et cravate bleu clair sur fond bleu et drapeau du Sénégal en premier plan, a aussi décliné une ébauche de son programme fortement axé sur le bien-être des jeunes et des femmes. « Je ne peux accepter de voir notre jeunesse mourir dans le désert et dans la mer à cause des drames de l’émigration clandestine. Pour cette année 2024, nous comptons mettre le cap sur la jeunesse. Je veux créer des opportunités d’emploi et développer l’entreprenariat pour les jeunes. Je veux aussi développer l’éducation, la santé et la formation professionnelle. Nous avons 3⁄4 de la population qui a moins de 35 ans, cette jeunesse prédominante est l’expression d’un potentiel dynamique et prometteur », déclare-t-il.
Pour mener à bien son programme, l’ex leader de la Génération du Concret (GC) compte aussi jouer la carte de la proximité et signer un pacte de gouvernance avec la jeunesse sénégalaise. « Je compte aussi valoriser le potentiel de notre jeunesse en mettant en place des plateformes d’échanges et de dialogue avec mes équipes. Dans ses structures qui seront organisées depuis les quartiers, les communes et les villages, les jeunes pourront y exposer leurs aspirations, ambitions, préoccupations et autres projets de développement. Ainsi, les jeunes regroupés en collectifs pourront ainsi transformer leurs idées en propositions concrètes au service de leur épanouissement. La proximité et l’approche locale sont la clé pour faire de notre jeunesse un moteur de changement et d’innovation au sénégalo », soutient-il.
Dans la même dynamique, Karim Wade se veut aussi le candidat des femmes. L’ancien trader de la City de Londres compte aussi s’appuyer sur le potentiel humain et économique de nos femmes entrepreneuses qui constituent le socle de notre économie. Le patron des libéraux entend, s’il est élu à la prochaine présidentielle, renforcer les politiques d’autonomisation des femmes et récompenser à sa juste valeur leur contribution à l’effort de création de richesses dans notre pays.
Très en verve, il n’hésite pas à lancer quelques piques au régime actuel accusé d’avoir mis en cause la cohésion et la concorde nationale. « L’année 2024 est cruciale pour l’avenir de notre pays. Allons-nous continuer sur la voie de la haine, de la division et du renoncement ou choisirons-nous la réconciliation, de l’unité et l’ambition pour affronter les défis majeurs qui se dressent devant nous ? En outre, il est impératif que nos politiques publiques sortent de l’inertie et de la monotonie », s’exclame-t-il avant de s’engager à aller vers plus de transparence et d’efficacité dans la gestion de nos ressources minières, foncières et énergétiques pour le bien de tous.
‘’Je veux rassembler tous les Sénégalais autour d’un projet commun. Je veux investir dans des infrastructures durables pour stimuler notre économie et je veux assurer une gouvernance juste, vertueuse et équitable’’, conclut-il.
Mamadou Makhfouse NGOM