Publié le 5 Mar 2013 - 11:39
MANCHESTER UNITED- REAL MADRID

Ronaldo revient plus fort que jamais

 

Sir Alex Ferguson a déjà tout prévu. Le manager de Manchester United a "un plan pour arrêter" Cristiano Ronaldo. Lequel ? "Une machette !", lâche l’Ecossais dans une interview accordée à Sky Sport. Et si ça ne suffit pas, il "a aussi un plan B : une mitraillette !" Fergie plaisante. Of course. Quoique… Même frappé du sceau d’un humour so british, le retour de CR7 à Manchester attire toutes les attentions mancuniennes. Parce qu’Old Trafford n’a plus vu son dernier Ballon d’Or de ses propres yeux depuis 1388 jours, depuis le 16 mai 2009 et un 0-0 face à Arsenal.

 

Mais surtout parce que ce come-back tant attendu intervient à un moment où le Portugais enfile les buts à un rythme effréné. Presque aussi effréné que la saison passée, conclue par 69 buts en autant de matches toutes compétitions confondues. Presque, car depuis le mois d’août, Ronaldo a inscrit 39 buts après 43 matches. Contre 42 l’an passé à la même époque. Mieux, en 2013, le Ballon d’Or 2008 a carrément appuyé sur l’accélérateur. Bilan : 17 buts en 15 matches depuis le 1er janvier. Soit une moyenne hallucinante d’1,13 but par rencontre ! Qui dit mieux ? Personne. Pas même Lionel Messi.

 

 Tout ça, les Red Devils le savent. Ils ont d’ailleurs pu mesurer l’efficacité ronaldesque à l’aller (1-1), il y a trois semaines. Wayne Rooney ne s’y trompe pas : "Le plus grand danger, c’est Ronaldo, sans aucun doute, insiste l’attaquant mancunien. J’ai joué avec lui, et je connais son adresse. C’est le joueur et l’homme le plus respecté du Real."

 

C’est d’autant plus vrai qu’à l’heure actuelle, les habituels buteurs madrilènes sont à la peine. Nettement à la traîne par rapport à 2011-2012. Prenez Karim Benzema : la saison dernière, le Français avait déjà frappé à vingt-trois reprises quand le printemps pointait le bout de son nez. Cette saison ? Seulement quatorze fois. Le rendement de son concurrent, Gonzalo Higuain, est à peine plus clinquant. L’Argentin marque deux fois moins que l’an passé (10 buts contre 21). Idem pour José Callejon (5 buts contre 11). Dans le secteur offensif, seuls Angel Di Maria (6 buts) et Mesut Özil (5 buts) sont dans leur temps de passage.

 

Dans ces conditions, on mesure à sa juste valeur l’impact de Ronaldo sur le rendement offensif du Real. Il est considérable. A lui seul, le Portugais pèse la moitié des buts madrilènes en 2013. Mardi soir, José Mourinho devrait l’aligner en pointe. Autant pour combler les lacunes de Benzema et d’Higuain que pour exploiter au mieux l’efficacité de CR7. Et s’il venait à marquer contre son ancienne équipe, celle avec laquelle il a soulevé la Coupe aux Grandes Oreilles en 2008 ?

 

"Je ne sais pas comment je célèbrerai mon but, a déjà prévenu l’intéressé. Mais ce sera un merveilleux moment." A 28 ans, le Portugais n’a pas le temps de verser dans la nostalgie. Il est "à l’apogée de sa carrière". C’est Sir Alex Ferguson qui le dit.

 

 

 

 

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