Le coordonnateur départemental de la République des valeurs à Thiès, Massamba Diop, s’est prononcé sur la date retenue pour l’élection présidentielle et l’action du Conseil constitutionnel envers l’Exécutif.

La date de la Présidentielle est fixée au 24 mars 2024 et le temps consacré à la campagne électorale est très court. Pensez-vous pouvoir battre campagne convenablement ?

Je pense qu’on est tous impuissants, face à ce constat. C’est la situation qui nous l’impose. Il faut qu’on aille à l’élection. À mon avis, on doit dépasser cette situation et organiser l’élection présidentielle une bonne fois pour toutes, afin d’élire le président et passer aux choses sérieuses. On doit, à la vérité, de dire que le report a retardé les échéances et gâché beaucoup de choses, créant une tension palpable qui a atteint son paroxysme ainsi qu’une image ternie du Sénégal au niveau international.

Aujourd’hui, toutes les caméras sont braquées sur le Sénégal. Il est temps de retourner à la base, sur les principes sacrosaints des enseignements de nos guides qui ont construit le Sénégal et inscrit son histoire sur du marbre. Maintenant, le temps imparti est très court et c’est difficile pour tout le monde. Mais les électeurs, à mon avis, ne choisiront pas leur candidat pendant ces 15 jours de campagne. La majorité a déjà été convaincue et n’attend que le jour du vote pour exprimer son devoir citoyen.

Dans tous les cas, du côté de la République des valeurs, nous sommes prêts et même à 24 heures du scrutin, nos militants vont aller voter et nous offrir une victoire éclatante dès le premier tour.

C’est vrai qu’à Thiès, vous avez une certaine représentativité. Mais à Dakar et dans les autres contrées, est-ce que vous avez une stratégie particulière pour les faire adhérer à votre programme ?

Nous n’allons pas dévoiler notre stratégie, pour éviter de nous faire plagier. Je peux juste dire que nous avons discuté et mis en place des stratégies innovantes qui placent les électeurs au cœur de notre politique et de notre programme. On peut toucher nos cibles sans bouger, surtout avec l’avènement des réseaux sociaux. Mais sachez que la stratégie que nous allons développer à Thiès sera la même partout dans les 46 départements, car nous voulons être le candidat de tous les Sénégalais. Donc, nos actions seront paritaires.

Dites-nous au moins quelle particularité a votre parti ?

Vous savez, quand vous mettez un parti sur pied, il faut vous entourer d’hommes crédibles et de valeur. C’est inévitable pour avoir de bons résultats. C’est la direction que prend la politique maintenant.  Les Sénégalais sont avertis et sont de bons observateurs, mais nous savons pertinemment qu’avec la philosophie du parti, il sera difficile d’avoir un rush des citoyens vers notre parti.

Mais ce qui est sûr, par contre, c’est que la République des valeurs avance lentement, mais sûrement, car les gens connaissent de plus en plus notre leader Thierno Alassane Sall, qui est un digne fils de Thiès, qui a fait ses humanités dans la capitale du rail. Il faut voir les 19 candidats, il n’y a que deux Thiessois : Idrissa Seck et lui et il est le plus jeune. Il porte l’espoir des Thiessois.

Sur le plan de la connaissance et de la compétence, il est de loin le plus brillant des 19 candidats. J’en veux pour preuve les deux diplômes d’ingénieur qui attestent de sa capacité à gérer, mais également le concours général qu’il a réussi avec brio. Beaucoup de Sénégalais pensent que Thierno Alassane Sall a juste mis son veto sur le pétrole, mais c’est mal connaître l’homme qui, déjà en 2008, alors qu’il était le directeur de l’Asecna, avait été contraint par Abdoulaye Wade à s’exiler aux Comores, pour s’être opposé farouchement à la sortie du Sénégal de l’Asecna. Il se doutait de la volonté du régime d’alors de vendre les terres de l’aéroport et malheureusement, c’est ce qui est advenu dès son départ. Thierno Alassane a également refusé un salaire de 18 millions, car pour lui, les Sénégalais ne doivent pas souffrir.  

NDEYE DIALLO (THIES)