Publié le 14 Dec 2018 - 05:34
MODIFICATION CARTE ELECTORALE

Des électeurs dans l’incertitude

 

Beaucoup d’électeurs sénégalais pourraient voir leurs cartes d’électeur ‘’rééditées’’ à cause de la modification de la carte électorale. Le directeur en charge de la Communication à la Dge a fait l’annonce, hier, lors de l’atelier de formation des journalistes sur la couverture médiatique des élections.

 

Vous êtes électeur, inscrit dans le fichier. Restez attentif aux échos du ministère de l’Intérieur. Il se peut, si l’on en croit le directeur de la Communication à la Direction générale des élections, qu’il y ait des changements sur votre lieu ou bureau de vote habituels, à la prochaine élection présidentielle. Bernard Casimir Cissé, lors de l’atelier de formation des journalistes, informe : ‘’Avec la modification de la carte électorale due au boom de l’électorat dans certaines contrées, certains pourraient voir leurs cartes d’électeur rééditées, le numéro de leur bureau de vote modifié ou le nom de leur lieu de vote changé. Ceux qui sont dans cette situation vont devoir restituer leur ancienne carte avant de récupérer la nouvelle. Mais il se pourrait que certains tentent de s’arranger pour se retrouver avec deux cartes, dans le seul dessein de venir vous signifier une prétendue fraude. Il faudra leur demander les deux parce que dans l’une, il sera bien mentionné Duplicata.’’

Par rapport à l’ampleur du ‘’mal’’, M. Cissé parle de 29 départements qui sont concernés par ces bouleversements. ‘’Nous avons, à ce jour, recensé tous les départements concernés, tous les arrondissements concernés, tous les lieux de vote concernés. Nous avons même le nombre d’électeurs qui se trouvent dans ce cas et tous les dispositifs seront pris pour, d’abord, les sensibiliser, ensuite, les aider à retrouver leurs nouvelles cartes’’.  Le responsable de la communication de la Dge rassure : ‘’Nous avons vraiment un souci de clarté dans ce sujet. C’est pourquoi nous avons pris les devants, et instruction a été donnée aux autorités déconcentrées de convoquer le Comité électoral. Et lorsque les commissions administratives de distribution seront mises en place à moins de 45 jours du scrutin, les préfets seront instruits pour qu’elles puissent se rapprocher de ces populations pour les sensibiliser et leur faire récupérer leurs cartes’’.

Si, sur ce sujet, Casimir a joué la carte de la transparence, il a été moins prolixe, en ce qui concerne la question de la carte électorale. Combien de bureaux de vote existe-t-il ? Il donne sa langue au chat. ‘’Pour le moment, nous ne pouvons mettre à votre disposition le nombre de bureaux de vote. La carte électorale va être arrêtée à 30 jours du scrutin. Le ministre de l’Intérieur a donc jusqu’au 24 janvier pour arrêter la carte électorale et la publier’’.

En ce qui concerne la vérification des parrainages qui continue d’alimenter la polémique, il botte en touche certaines accusations et défend la procédure mise en place pour verrouiller le processus. Il explique : ‘’Chaque candidat vient avec sa clé Usb. La première chose qui sera faite est de l’ouvrir devant les mandataires et s’assurer qu’elle porte les données. Ensemble, ils vont vérifier et les mandataires vont certifier que leurs données y sont.

On les appellera par la suite et l’enveloppe sera ouverte devant eux et devant le Conseil ; ils procéderont ensuite à la vérification.’’ Mieux, M. Cissé rappelle que le Conseil est même allé plus loin en invitant des personnalités neutres dans ce processus. A ceux qui invoquent des problèmes de délais, il rétorque : ‘’Jusqu’aux dernières élections, le Conseil ne disposait que de 24 heures pour procéder au contrôle des parrainages. Certes, le nombre a changé, mais le Conseil aura jusqu’au 12 janvier pour notifier les éventuels doublons. Il a donc suffisamment le temps’’. Une fois les doublons notifiés, les partis incriminés auront 48 heures pour opérer les modifications.

Enfin, dans l’optique d’aider les journalistes à faire une bonne couverture du scrutin, la Dge promet de sensibiliser les forces de sécurité. Car, renseigne Casimir : ‘’Le journaliste fait son travail. Même si on a fermé, il faut l’autoriser à accéder au lieu de vote. Nous allons tout faire pour vous mettre dans les meilleures conditions.’’

MOR AMAR

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