Publié le 14 Jan 2024 - 17:22
PRESIDENTIELLE

Thierno Alassane Sall attaque Karim Wade sur sa nationalité

 

« Selon diverses sources, Karim Wade, candidat à l'élection présidentielle, serait toujours détenteur de la nationalité française, ce qui est en contradiction avec la Constitution de notre pays », écrit Thierno Alassane Sall dans une note sur les réseaux sociaux devenue virale ce dimanche 14 janvier.

L’ancien ministre de l’Energie estime que « notre Loi fondamentale dispose que tout candidat à la magistrature suprême doit exclusivement être de nationalité sénégalaise ». Disant poursuivre ses « investigations » sur le sujet, il rappelle que « nul ne devrait transiger sur des dispositions explicites de la Constitution ». Le candidat du parti « République des valeurs » à la présidentielle rappelle aussi dans sa note que « c'était déjà le sens de notre opposition à une éventuelle candidature à un troisième mandat du Président Macky Sall ».

 L’ancien ministre de l’Energie considère que « si une fausse controverse a pu être entretenue quant à l'application (au Président Macky Sall) des dispositions de l'article 27 de notre Charte fondamentale, les dispositions de l'article 28 ne comportent aucune dérogation et s'appliquent à tout candidat ». Depuis quelques jours, et suite à la validation de sa candidature au scrutin du 25 février prochain par le Conseil constitutionnel, la nationalité française de Karim Wade fait l’objet de supputations.

Exilé au Qatar depuis 2015, le fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, n’a pas encore mis les pieds au Sénégal, se contentant de communiquer via les réseaux sociaux, alors que la campagne électorale débute dans 20 jours. Thierno Alassane Sall, qui avait claqué la porte du gouvernement suite à des divergences avec Macky Sall au sujet de la gestion des ressources pétrolières s’illustre sur la scène politique par des positions anti-corruption. Karim Wade est toujours sous le coup d’une amende 165 milliards de francs Cfa suite sa condamnation pour enrichissement illicite par la défunte CREI.

« Cette information, si elle est avérée, ne veut rien dire, car elle ne prouve qu’une chose : Monsieur Karim Wade avait, dans le passé, eu la nationalité française et il est donc normal qu’il soit dans le fichier électoral français ou dans d’autres bases de données nationales de ce pays », rétorqueTamba Danfakha, un soutien à Karim Wade.

Lui-même candidat malheureux à la candidature, M. Tamba Danfakha, leader d’un mouvement dénommé « Coalition Priorité Emploi Avec Karim Wade », s’insurge contre ce qu’in considère comme une cabale et soutient que « quiconque veut prouver que Monsieur Karim Wade est français doit prouver qu’il s’est servi de cette nationalité entre 2018 et maintenant ». Par exemple, a-t-il voté en France depuis cette date ? A-t-il utilisé son passeport français pour voyager ou pour accomplir un Concernant l’amende infligée à Monsieur Karim Wade, il s’agit d’une peine qui n’a aucun lien avec les impôts qui sont dus sur les revenus des citoyens.

En outre, arguimente M. Danfakha, le comité des droits de l’homme de l’Onu ayant cassé l’arrêt de la CREI, aucune peine ne pèse plus sur Monsieur Karim Wade et ses co-accusés : toute référence à ces peines est donc une légitimation du refus de l’état du Sénégal d’exécuter une décision de justice.

 

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