Les avocats de l'opposant ciblent l'Agent Judiciaire de l'État

Lors de l'audience de réintégration de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko sur les listes électorales au Tribunal de la Grande instance de Dakar ce mardi, les avocats du maire de Ziguinchor ont vivement critiqué les agents de l'État.
Me Ndoumbé Wane s'est interrogée sur la présence de l'Agent Judiciaire de l'État du Sénégal, se demandant quel intérêt l'État a dans cette affaire et soulignant qu'il y a d'autres audiences qui devraient être plus importantes pour l'État. De même, Me Bamba Cissé a exprimé des doutes sur l'honnêteté de l'AJE, déclarant qu'il avait osé attribuer des propos qui ne lui appartenaient pas, ce qui démontre, à ses yeux, ‘’son caractère dangereux et sa volonté d'éliminer un homme politique’’.
Dans une perspective critique, Me Khady Camara a souligné le gaspillage d'argent de la part de l'État du Sénégal en engageant ce groupe d'avocats. Elle a contesté la signification par voie d'huissier effectuée le 19 septembre dernier pour plaider la forclusion, la qualifiant d'infondée. Elle a également critiqué les émissaires de l'État qui ont déclaré dans des émissions télévisées que Sonko risquait d'être radié, en citant l'extrait d'une émission de l'ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall qui évoquait la radiation de leur client, qui n'était pas devenue effective.
Me Saïd Larifou a exprimé des opinions similaires, en soulignant que ´´Sonko n'est pas en conflit avec l'État du Sénégal, mais avec certains agents de l'État qui utilisent tous les moyens pour le détruire ´´. Il a déploré l'abus de pouvoir dont le leader de l’ex Pastef serait victime de la part de ces agents et a critiqué la précipitation et l'aspect ´´malsain’´des procédures engagées. Il a exhorté le président du tribunal à privilégier la dimension juridique du dossier, soulignant qu'il disposait des éléments nécessaires pour le faire.