Le procès en appel des trois Pussy Riot s’ouvre à Moscou
De Madonna à Lech Walesa ou Aung San Suu Kyi, leur sort a ému de nombreuses personnalités qui ont plaidé en faveur de leur libération. Ce lundi 1er octobre se tient, à Moscou, le procès en appel des trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot. Le 17 août dernier, elles avaient été condamnées à deux ans de camp pour avoir chanté une « prière punk » anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou.
Avant la fin de la journée, ce lundi, les trois jeunes femmes devraient être fixées sur leur sort. Leurs avocats ne se font pas trop d’illusion quand à l’issue de ce procès en appel, ils estiment qu’au mieux, leur peine pourra être raccourcie de quelques mois. Les militantes anti-Poutine ne devraient donc pas échapper au camp.
Plus de sept mois après, leur performance dans la cathédrale du Christ-Sauveur provoque toujours de vifs débats dans la société. Selon un récent sondage, une majorité de Russes ont été choqués par leur action et estiment que la peine de deux ans d’emprisonnement pour « hooliganisme motivé par la haine religieuse » est juste.
La frange libérale de la société et les organisations de défense des droits de l’homme, sans forcément adhérer à leur action, ont en revanche critiqué un jugement qu’elles estiment politique. Pour elles, les trois jeunes femmes sont devenues les symboles de la répression de la société civile qui s’est accentuée depuis le retour au Kremlin de Vladimir Poutine.
Le président ne s’est pas exprimé sur le fond de l’affaire mais a souligné que l’Etat avait « l'obligation de protéger les sentiments des croyants ». De son côté, l’Eglise orthodoxe russe a publié dimanche soir un communiqué appelant les jeunes femmes à faire acte de repentance.
RFI