Une augmentation de 65 %
Le budget du ministère des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires est passé de 10 377 676 543 F CFA en 2023 à 17 154 517 877 F CFA pour 2024, soit une augmentation de près de 6 800 000 000 F CFA en valeur absolue et 65 % en valeur relative. Ce budget du département d’Antoine Mbengue a été adopté samedi dernier.
Devant les représentants du peuple, le samedi dernier, pour soumettre à leur appréciation le projet de budget 2024 du ministère des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Antoine Mbengue a indiqué que le budget de son département s’inscrit dans la poursuite des réformes entreprises par le gouvernement. Il s’agit de mettre le Sénégal sur un sentier de croissance forte et durable, tout en bâtissant une économie résiliente aux chocs exogènes, notamment les effets de la pandémie de la Covid-19 et de la crise russo-ukrainienne.
Le budget du ministère des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires est ainsi passé de 10 377 676 543 F CFA en 2023 à 17 154 517 877 F CFA pour 2024, soit une augmentation de près de 6 800 000 000 F CFA en valeur absolue et 65 % en valeur relative. Ce qui démontre, d'après le ministre des Finances et du Budget, l’importance qui est accordée à ce département ministériel ainsi que la prise en charge de certaines recommandations formulées l’année précédente et lors du débat d’orientation budgétaire.
Air Sénégal, Anacim
Cette hausse, informe Mamadou Moustapha Ba, est consécutive, entre autres, au projet de relance d’Air Sénégal SA, pour un montant de 4 700 000 000 F CFA, à l’augmentation du budget de l’Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (Anacim) qui est passé de 600 000 000 F CFA à 1 000 000 000 F CFA et au Programme de développement des infrastructures aéroportuaires. Mamadou Moustapha Ba a indiqué que le département dispose d’autres ressources qui ne sont pas retracées dans le budget. En guise d’exemple, il a cité la RDIA qui est quasiment à 39 000 000 000 F CFA de ressources collectées réinvesties dans le secteur.
S’agissant de la demande de renforcement du budget de l’Anacim, le ministre se dit conscient de l’opportunité de disposer d’un système de supervision performant. À ce titre, il a retracé toutes les ressources allouées à cette structure qui font qu’elle dispose, cette année, d’un budget évalué à 8 889192 862 F CFA. Ces crédits, renseigne-t-il, proviennent des recettes aéronautiques pour un montant de 6 944 708 562 F CFA, de subventions de l’État pour 630 000 000 F CFA, des ressources du Projet de valorisation des eaux de ruissellement qui est financé par la Banque africaine de développement (Bad) pour un montant d’environ 550 000 000 F CFA, du Projet de renforcement de la résilience pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour 195 000 000 F CFA, du Projet de système alimentaire ouest-africain pour un montant de 210 000 000 F CFA, de l’appui de l’Asecna pour près de 50 000 000 F CFA et des recettes propres à hauteur de 567 923 335 F CFA.
Tout de même, il a rassuré que ses services ont pris bonne conscience de la nécessité d’augmenter les ressources de l’Anacim.
BABACAR SY SEYE