La BM tisse des lauriers au Sénégal Les différentes réformes menées
dans le système éducatif sénégalais peuvent servir d’exemple aux autres pays d’Afrique francophone. Le constat est de la Banque mondiale.
La Banque mondiale travaille depuis plusieurs années dans le cadre d’un programme de renforcement de capacités, de partage des connaissances au sein des organisations. Elle a initié un atelier de trois jours, à son siège, dans le cadre de l’élaboration de la première étape d’un processus visant à renforcer la capacité institutionnelle du ministère de l’Education nationale. Le Sénégal est choisi parmi les pays francophones, dans ce processus, en vue d’aider des structures particulièrement le ministère de l’Education nationale à faire meilleur usage de ses propres expériences. Les objectifs visés sont l’amélioration de la qualité de services, la durabilité des prestations de services et la démultiplication des solutions efficaces.
Laurent Porte, membre du groupe Banque mondiale, reconnaît que le ministère de l’Education nationale (MEN) est l’un des premiers en Afrique francophone à avoir mené plusieurs projets de réformes avec succès. Plusieurs pays de la sous-région, dit-il, veulent s’inspirer de l’expérience du pays. ‘’C’est sur la base de ce constat que nos collègues de la partie Education de la Banque mondiale nous ont dit qu’il serait intéressant d’accompagner le ministère dans cette démarche visant à renforcer sa mémoire institutionnelle et sa capacité de partage d’informations’’, informe Laurent Porte.
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, s’est réjoui de ce choix du Sénégal qui, selon lui, est le premier pays francophone à bénéficier de ce processus. Cet atelier, dit le ministre, ‘’nous a permis ‘’de faire une auto-évaluation des capacités en termes de partage de connaissances, une capitalisation interne de notre savoir-faire et d’élaborer une théorie du changement adossé à une vision de partage de connaissances à l’horizon 2020’’. Le MEN reste persuadé que cela va induire à des changements positifs au sein de son ministère et d’éviter des dérives.
Le défi de l’éducation des enfants
‘’Ce programme est important parce que ce sont le top management, les décideurs, les inspecteurs, les directeurs entre autres, qui y ont participé’’, informe Serigne Mbaye Thiam. Ce dernier rappelle que les réformes du système ont permis d’avoir 87% du budget de l’Education affecté aux salaires et indemnités.
La Directrice des opérations de la Banque mondiale, Louise Cord, admet qu’il y a des défis très importants dans l’accès à l’éducation des enfants les plus démunis, malgré les améliorations qui ont été notées.
AIDA DIENE