Publié le 26 Sep 2023 - 07:54
PRÉSIDENTIELLE 2024 - POUR SURSEOIR AU PARRAINAGE

Amadou Lamine Sall propose la mise en place de deux comités de sélection

 

Remplacer le parrainage par deux comités de sélection. C'est ce que demande Amadou Lamine Sall. Le lauréat des Grands Prix de l'Académie française se prononçait, ce samedi, lors de la cérémonie de dédicace du livre ''Un autre Sénégal est possible'' écrit par El Hadj Ibrahima Sall.

 

En marge de la cérémonie de présentation du livre, ''Un autre Sénégal est possible'', le poète Amadou Lamine Sall a fait une proposition en rapport avec l’élection présidentielle de 2024. Selon le lauréat des Grands Prix de l'Académie française, il est temps de surseoir, pour l’élection présidentielle, au parrainage, en remplaçant ce système par deux comités de sélection. Pour ces deux haies à sauter avant d'accéder à la magistrature suprême, il s'agit d'un comité d'éthique pour juger de la valeur morale des candidats pour le haut d'en haut auquel ils postulent et d'un comité de tests de niveau culturel, au sens large, tenant ''sévèrement'' en compte le niveau scolaire, universitaire et civique de tout candidat, sans compter l'obligation de la récitation irréprochable de l'hymne national du Sénégal.

''Nous savons malheureusement combien nos hommes politiques se moquent bien d'être cultivés !'', regrette M. Sall. ''C'est maintenant ou jamais qu'il faut revenir au pouvoir de l'esprit, à notre héritage et notre respect du savoir ! Veillons sur la mémoire des rois d'Oussouye, des foyers ardents et des manuscrits des enfants du Fouta, des sourates, des libations et des chants des enfants de Touba, de Tivaouane, Médina Baye, Ndiassane, Yoff-Layène. Ce pays n'est pas un pays. Ce pays est une prière !'', a indiqué le lauréat du Grand Prix de Poésie africaine.

Se prononçant sur le livre d'El Hadj Ibrahima Sall, ce samedi, Amadou Lamine Sall soutient qu'il montre et décrit qu'un autre Sénégal est possible''. Il salue notamment la capacité de création de l’auteur. ''Ni l'école, ni l'éducation, ni l'État, ni un décret ne confère le don de créer, d'inventer le beau. El Hadj Ibrahima Sall, en plus de tout ce qu'il a été et de ce qu'il est, est aussi un créateur. N'est pas écrivain qui veut. C'est un puissant écrivain qui interroge son pays, son continent, le monde. Il est un passeur de culture. Lisez donc son œuvre de haute voltige sur Heidegger ; lecteur de Léopold Sédar Senghor ou encore l'universel à l'épreuve de la globalisation'', a-t-il magnifié.

Déjà, il est annoncé qu’un tout prochain roman d'El Hadj Ibrahima Sall paraitra dans quelques semaines. Il porte un titre bien singulier : ''Le conseil des ministres''.

Amadou Lamine Sall de saluer l'importance de la connaissance : ''Le savoir seul, d'abord, abritera et protégera la République. Il nous faut réinventer notre peuple. J'ai vu dans un pays exposé aux terrifiantes catastrophes naturelles des cyclones, des secours venir distribuer des sacs de riz et chaque sac était accompagné d'un paquet de livres ! Tout un symbole.''

BABACAR SY SEYE

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